Let's do this one last time

Il serait extrêmement réducteur de voir en Into the Spiderverse un simple divertissement ou un film super-héroïque parmi d'autres. La plupart des gens que je connais l'ont découvert un peu par hasard, à la télé ou sur Netflix. A sa sortie, il aura fait relativement peu de bruit au sein du grand public, avec une promotion plutôt "discrète". Mais les immenses qualités du film lui auront constitué une fanbase solide, et lui auront permis de gagner l'Oscar du meilleur film d'animation quelques mois plus tard.

Pour ma part, je l'ai découvert au cinéma, et je ne m'attendais pas à une telle claque. Une claque esthétique dans un premier temps : avec son style inspiré des comics (et qui joue d'ailleurs avec bulles et onomathopées), le film est absolument splendide, et aura fait de nombreuses émules (Le Chat Potté 2), laissant son empreinte dans l'histoire du cinéma d'animation. Mais le film se démarque aussi dans le genre super-héroïque, en étant à mes yeux le film qui a le mieux compris Spider-Man. Tout y est : ce qui fait l'essence de ce personnage si sympathique, courageux, torturé, complexe, humain. Le film joue avec l'héritage du super-héros, les différentes versions de l'araignée sont toutes exceptionnelles et attachantes. Miles, pour une première, a une des meilleures introductions possibles, et son cheminement m'a beaucoup marqué à une époque où moi aussi j'étais adolescent. Le film parle du dépassement de soi, de la prise en maturité, du poids des responsabilités. La BO du film est également excellente (même en dehors de l'ultra-méga hit Sunflower). Saluons également une très bonne gestion de l'humour, jamais inapproprié, et qui arrache des vrais rires (Marvel prenez des notes).

Tout ça nous laisse devant un film inspirant, feel good mais en même temps profond, avec des thématiques sérieuses très bien traitées, qui se réapproprie l'héritage de Spider-Man pour en faire un des meilleurs films du genre, chef-d'oeuvre absolu qui aura marqué son époque et surpris son monde.