Prison broke
Jeff (Miles Teller) est enfermé dans une prison au concept novateur. Sur une île déserte, sans aucune serrure (sauf sur la porte principale), les détenus sont ici sur la base du volontariat. Ils...
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le 3 juil. 2022
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Nouvelle production Netflix, Spiderhead est un film d’anticipation, mettant en scène Chris Hemsworth dans le rôle d’un médecin qui dirige un pénitencier expérimental dans lequel des prisonniers se font injecter différentes drogues. Parmi eux, Jess, incarné par Miles Teller (Divergente, Top Gun : Maverick…), essaie d’oublier l’accident de voiture qui a couté la vie à son ami. Tandis qu’il se reconstruit, il cherche à comprendre pourquoi il sert de cobaye à son geôlier.
Adapté d’une nouvelle de George Saunders, ce film ne brille pas par son originalité, étant donné que cette idée a été maintes fois explorée par des auteurs de science-fiction, dont Philip K. Dick, avec davantage de talent. Malgré tout, son développement permet de voir Chris Hemsworth dans un rôle différent de celui de Thor. Même si Spiderhead souffre de longueurs et d’un manque de dynamisme, Chris s’en tire mieux que sa compagne Elsa Pataky engluée dans le navet Interceptor. Son sens de l’autodérision et sa volonté de rendre son image moins lisse est une nouvelle fois évidente dans ce long métrage.
Néanmoins, l’ensemble n’est pas réussi… Loin de là… La construction narrative, pourtant confiée à Joseph Kosinski (Tron : L’Héritage, Oblivion, Top Gun : Maverick…), est pataude, et ne s’accélère que dans le dernier quart d’heure, rendant l’immersion difficile. Si on peut s’identifier à certains personnages, ils paraissent beaucoup trop distants, aussi froids que cette prison tropicale avec vue sur l’océan. La plupart des rôles secondaires sont mal exploités et volontairement passés sous silence. Certaines trames secondaires sont esquissées avant de disparaître sans crier gare… Il aurait pourtant été intéressant d’en apprendre davantage sur eux.
Autres problèmes, inhérents aux productions américaines, la fin en happy end, si prévisible, n’est pas compensée par les quelques écarts : deux scènes de baise hétérosexuelles bien édulcorées (dont une avec une vieille femme mais dont on ne voit rien), une tentative pour nous faire croire qu’on aura la même chose entre deux hommes puis entre deux femmes (mais il ne faut pas choquer le public de Netflix), un homme que l’on fait manger jusqu’aux vomissements et l’évocation d’excréments barbouillés sur la porte des toilettes… C’est très américain et si peu transgressif que cela en devient risible. La science-fiction passée sous la meule du puritanisme américain devient aussi passionnante qu’un discours de Joe Biden.
Que nous reste-t-il ? Une photo léchée, une bande-son amusante et des décors soignés qui servent de support à un message politiquement correct : ce n’est pas bien de vouloir contrôler les gens ! A croire que les scénaristes Paul Wernick et Rhett Reese (Bienvenue à Zombieland, Deadpool 1 et 2, Retour à Zombieland…) ont eu les mains liées ou qu’ils ont écrit leur récit dans un confessionnal…
Ce film se laisse regarder, sans laisser le moindre souvenir, ce qui est sans doute le pire pour une œuvre traitant de l’impact sur le cerveau humain...
Créée
le 7 août 2022
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