Dix ans après le premier SPL, thriller hong-kongais de qualité, c'est le réalisateur de Dog Bite Dog qui prend les rennes de cette suite spirituelle, faisant table rase sur pratiquement toute l'équipe initiale. Certains acteurs, comme Wu Jing et Simon Yam, reviennent mais sous d'autres rôles. Seuls les compositeurs gardent leur place, et continuent à placer quelques compositions chorales New Age, tout en s'orientant davantage vers le style de John Murphy, à savoir des riffs Rock sur une base Electro. Ce SPL II se détache en effet de l'esthétique néo-noire pour un thriller moderne plus classique. Cette nouvelle intrigue pose le trafic d'organes comme toile de fond, avec la police cherchant à coincer les criminels, et quelques agents infiltrés. L'histoire est travaillée, mais pas forcément captivante. Donnie Yen a laissé sa place de lead à Tony Jaa, un gardien de prison dont la fille est hospitalisée et qui va être amené à surveiller Wu Jing. C'est donc l'occasion de glisser un peu d'arts martiaux entre les deux pratiquants, mais aussi contre quelques autres figurants. De ce côté, la mise en scène est plutôt bonne, avec des chorégraphies travaillées. On peut reprocher, par contre, un montage sur-découpé, du fait de vouloir développer plusieurs trames de concert.