C'est pas le film de Ron Howard, éternel yes-man d'Hollywood, qui a le mieux vieilli du côté de l'écriture de ses personnages, mais ça se laisse regarder.
Il faut vraiment se mettre en tête que ce sont les années 80 et qu'objectifier une femme est quelque chose de très commun à l'époque, et forcément en 2024 ce n'est pas évident de rentrer dans le délire. La relation entre les protagonistes est avant tout physique puisque le personnage de la sirène (je laisse la surprise de la découverte de son nom pour ceux qui n'ont pas vu le film) embrasse passionnément le personnage de Tom Hanks comme un réflexe. Si on refaisait ce film aujourd'hui, déjà il serait beaucoup plus lisse, mais accessoirement on dénoncerait davantage la façon dont on regarde cette jeune femme tout le long du film. Là ça tape un peu sur la société américaine (avec l'omniprésence de la publicité par exemple) mais ça reste finalement très complaisant car ce qui relève de l'abrutissement général permet à la sirène de s'intégrer en société.
Ça m'a fait plaisir de voir Eugene Levy que j'ai surtout vu auparavant dans les American Pie et puis Tom Hanks avait déjà une tête à claque mais surtout un côté passe-partout qui fait qu'on peut s'identifier à ce gars pathétique mais qui n'a pas vraiment un mauvais fond.
C'est une comédie romantique avec des éléments de fantastique plutôt bien fichus visuellement, ce qui n'était pas gagné tant ça a dû être contraignant sur le tournage. Il y a quelques vannes qui ont bien marché sur moi et même s'il y a quelques minutes en trop par ci par là pour que le rythme soit impeccable, j'ai passé un bon moment.