Ne nous laissons pas aveugler par la nostalgie: c'est une grosse daube, le scénario est inexistant, et c'est mal joué.
A son arrivée, la sirène ne pense qu'à une chose: baiser. En mêle temps, c'est Daryl Hannah, la chaudière en titre des années 80. Elle veut donc baiser. Baiser. Encore un peu plus baiser. Au point d'en épuiser Tom Hanks qui pourtant avait réuni tous les paramètres du mort de faim typique. L'enjeu du film, c'est de savoir comment Tom Hanks va réussir à parler avec elle en plus de baiser (en évitant les méchants qui veulent la transformer en sushi - sans doute après avoir baisé avec elle de toutes façons). C'est une tendance assez récurrente de la comédie familiale de cette époque de montrer l'agressivité sexuelle des femmes en premier, la mesure de l'homme sympa qui agit comme un principe de raison - contre les hommes méchants qui voient dans cet machine à baiser un véhicule de réussite vénale et professionnelle. En gros, c'est le même scénario que "Mannequin", sauf qu'au lieu d'être un mannequin magique, la femme est une sirène magique. Bien bien.
On va me dire "okay, en même temps, c'est un film pour enfants, c'est signé Ron Howard, et c'est l'histoire d'amour entre une sirène et un doux rêveur manhattanite, tu t'attendais à quoi?" - certes. Mais c'est tellement culte. Et il y a des films culte à synopsis couillon qui ont un certain charme qui sauve la baraque. Là, non, c'est un film complètement crétin.
La comédie familiale des années 80 devrait être interdite.