A lire sur Neocritics
Spotlight se dote d’un sujet profondément d’actualité, et qui le restera, à savoir l’indépendance journalistique. Si le récit évolue pour se concentrer sur une investigation concernant les viols multiples et répétés de prêtres sur de jeunes enfants, le film de Tom McCarthy se concentre avant tout sur l’équipe de journalistes au cœur du récit. Tous correctement interprétés, de Michael Keaton en chef de file en passant par Mark Ruffalo dans un mimétisme très hollywoodien, on sera surtout impressionné par la sérénité de Liev Schreiber qu’on ne s’attendait pas à voir là après les Scream ou X-Men Origins Wolwerine. Il surpasse les autres par un charisme naturel qu’on ne retrouve pas dans le reste du casting, trop occupé à penser à jouer plutôt qu’à être. Ce qui constitue le principal problème du projet car il s’avère parfaitement classique et rodé pour les Oscars, filmé comme un téléfilm et trop peu surprenant pour espérer emporter complètement l’adhésion de son auditoire. Il reste cependant intéressant, efficace et parfait pour développer une envie soudaine de s’abonner à Mediapart, encore sous le coup de l’émotion.