Stalker est avant tout une ambiance, celle de la "Zone" dans laquelle on s'immerge sans avoir besoin de la comprendre ni qu'il s'y passe réellement quelque chose à part des lancers de boulons et de longues palabres nerveuses.
Le stalker guide donc deux clients, l'artiste et le scientifique, dans une odyssée entre des tanks rouillés, des pièces exigües au carrelage fissuré ou encore des dunes de sable. Il invite le spectateur à aimer cette Zone ; inconditionnellement, en couleurs. C'est dès lors le dehors, le monde normal, qui apparaît en noir et blanc, une fois sorti de cette épreuve.
Plus qu'un film, une expérience sensorielle et sensuelle ; à laquelle on peut (très) facilement demeurer totalement insensible.