On ne s'en rendait pas forcément compte dans La Recherche de Spock mais Leonard Nimoy à clairement voulu, en prenant les rennes de la série, insérer un message écologiste et informatif au spectateur. Malgré tout dans le précédent volet, cela restait minoritaire et passait un peu à l'ombre face à tout l'intrigue. Pour ce quatrième épisode, il s'est surpassé car c'est pour le coup pas moins de cinq scénaristes qui se sont attelés à la tache et qui nous produisent sans doute le film le plus drôle et le plus audacieux de la série.
Reprenant au départ la base du premier épisode, la Fedération se retrouvant face à un objet non identifié et destructeur, Star Trek IV assume complètement son penchant écologique et sa dérision en décidant d'incorporer au fil des minutes toujours plus d'humour et de situations quelque peu absurdes. Le coup de chapeau étant sans doute que Nimoy arrive parfaitement à conserver le côté sérieux de la franchise tout en faisant admettre au spectateur l'enjeu particulièrement ridicule du film : voyager dans le temps pour sauver des baleines à bosses.
Utilisant à son avantage le fait que l'humain ne comprenne pas le chant des baleines, Nimoy les transforme donc en créature douées d'une grande intelligence qui, si elles venaient à complètement disparaitre de la surface de la Terre, nous mèneraient à la destruction. Ou comment fournir au spectateur un film informatif et l'alarmer sur la chasse de ces mammifères.
Le plus drôle est peut-être que Star Trek IV ne se passe pas dans le futur, l'équipage revenant à notre époque contemporaine et se retrouvant dans une société dont il ne comprend pas les rites. La notion d'argent existe encore, ils sont insultants, bruyants et primitifs et la Guerre Froide règne encore fortement. Les situations absurdes ou tout simplement sujettes au sourire se multiplieront donc à chaque fois qu'un membre de l'équipage se retrouvera face à un nouvel élément inconnu. On peut clairement ne pas apprécier cette volonté très présente d'insérer de l'humour dans tous les coins mais on ne peut s'empêcher de sourire face à toutes ces situations plus folles les unes que les autres, d'autant que le film garde tout son sérieux et assume totalement son propos, ne cherchant jamais à instrumentaliser le message ou à devenir trop sérieux en se transformant en documentaire écologique.
Au final ce Star Trek IV, malgré qu'il soit en plein milieu de la saga, reste le plus abordable pour le grand public, mêlant divers genre et s'assumant totalement, ne cherchant jamais à trop lorgner d'un côté ou de l'autre. C'est drôle, jouissif, Nimoy s'éclate avec tous les personnages. Les effets spéciaux, malgré des incrustations toujours vieillissantes, sont de très belle facture. En bref c'est du tout bon, cet épisode poussant à son paroxysme la notion d'amitié, de soutien, de héros, bref, d'équipe.