Dixième "Star Trek" sur grand écran, réalisé cette fois par Stuart Baird et sorti en 2002, c'est un épisode bien mollasson que nous avons sous les yeux. Également le dernier du cycle Picard, je pense qu'il fait partie des plus mauvais de ce dernier et pourtant, je n'ai pas aimé beaucoup de films basés sur "La Nouvelle Génération" !
Tout commence bien, par un mariage, et puis l'équipe de l'Enterprise est appelée pour aller enquêter sur Romulus pour négocier avec un nouvel empereur mégalo. Mais évidemment, tout ne se déroule pas comme prévu.
Bon, on commence sérieusement à tourner en rond ; même si on renouvelle les méchants, les films sont de moins en moins inspirés. Pourtant, dans les premiers films (et même dans la première série de ce que j'ai cru comprendre, étant donné que je ne l'ai pas vu), nous avions à chaque fois un discours philosophique et/ou social, des scénarios qui ont certes aujourd'hui mal vieillis mais qui étaient paradoxalement, dans le fond, très en avance sur leur temps. Avec "La Nouvelle Génération" (du moins au cinéma), on oublie un peu tous ces sous-textes pour se concentrer sur la forme et... "Star Trek" n'a jamais été très fort dans ce domaine ! Enfin, encore une fois, du moins au cinéma.
Car si c'est un univers très riche, nous avons toujours le même schéma sous les yeux ! Une gué-guerre très manichéenne entre très méchants et très gentils, un peu d'humour, très peu d'action, beaucoup de blabla qui ne veut rien dire et beaucoup de décors de vaisseaux bien cheaps et ça s'arrête là. Et ce dixième opus résume finalement tout ce qu'il y a de pire dans cette franchise !
Et c'est pourtant dommage car l'histoire partait pour être accrocheuse avec cette histoire de clone, de la manière dont deux individus égaux sur tous les points peuvent partir dans des directions diamétralement opposées suivant le contexte auxquels ils ont été exposés. Ça aurait finalement presque été philosophique si ça avait été un peu plus creusé. Parce-que bon, ce thème tombe assez vite à l'eau quand il n'est pas lourdement surligné par des dialogues dignes d'une télénovela.
Non, encore une fois, tout est mou, tout est laid et puis surtout les acteurs sont fatigués, hormis Tom Hardy qui essaye d'insuffler un peu de vie à son personnage, encore une fois original mais très sous-exploité.
"Star Trek : Nemesis" est donc un film à la mise en scène aussi molle que son scénario qui ne plaira, je pense, qu'aux aficionados de la saga.