Sybok (Laurence Luckinbill), un Vulcain qui se fait passer pour une sorte de Messie intergalactique, prend possession de l’Enterprise, afin de guider son équipage vers Sha Ka Ree, une planète située au centre de l’univers, en lui faisant franchir la grande barrière, que nul n’a jamais franchi. Ce qu’il espère trouver sur Sha Ka Ree dépasse toute imagination : Dieu lui-même…
Après Leonard Nimoy, c’est au tour de William Shatner de prendre les commandes de la série… pour un résultat malheureusement pas beaucoup plus réussi. Dans la première moitié du film, Shatner trouve un équilibre qui convient parfaitement à une saga telle que Star Trek : une forte dose d’humour, une ou deux scènes d’action intéressantes, et un scénario qui avance bien, sans être trop tarabiscoté. Mais c’est en fait pour mieux ouvrir la voie à ce que Star Trek peut nous offrir de pire.
En effet, la deuxième moitié du film, elle, délaisse tout humour (quoique le rire involontaire qui animait le spectateur dans Star Trek III refait ici surface) pour entrer dans une phase de réflexion "intense" sur l’homme et sur Dieu, qui peut laisser assez dubitatif, se contentant, comme la plupart des épisodes de la saga, d’effleurer ce qui aurait pu donner matière à un film plutôt intelligent. Et si la vacuité du jus de crâne qui anime les personnages pendant une bonne partie du film finit par lasser, le spectateur pourra toutefois se distraire grâce aux scènes finales de confrontation avec un extraterrestre qui se prend pour Dieu, peut-être les plus kitsch que la saga ait connu jusque-là… A la fin, on essaye de ne plus garder en mémoire que la première moitié du film qui avait réussi à nous faire croire que Star Trek allait enfin vraiment décoller. Dommage, on attendra le 6e épisode...