(Mal)Heureusement, c'est fini.

Je dois dire, je ne m'attendais pas à grand chose en entrant dans la salle de cinéma. Je me disais même en mon for intérieur : "Merde, je ne me rappelle plus d'où on en est dans l'histoire, il s'est passé quoi encore dans les deux derniers épisodes ?" Bon je triture ma mémoire et quelques trucs me reviennent. Plus tard, quand je verrai le fantôme de Luke, je me dirai "Ah ben non, c'était pas ça la fin du VII."

Donc, j'arrive là sans vraiment me rappeler l'objet des deux derniers épisodes, je sais que ça ne va pas être bon en fait, mais j'y vais, parce que je suis fan, parce que j'adore l'univers, parce que je suis nostalgique. Et la nostalgie, c'est tout ce qu'il me restera. La nostalgie, la vraie, celle d'avoir perdu quelque chose. Bien sûr, je peux encore revoir sur petit écran - ou grand pour ceux qui peuvent se le permettre - les IV, V, VI, et I, II, III ; mais je trouve ça dommage que eux, ils n'aient pas réussi à la donner, à la transformer en quelque chose qu'on aurait pu apprécier.

Je ne crois pas que je regrette d'y être allé, mais je regrette la nullité de la proposition. C'est un film qui aurait pu s'appeler Fast and Furious pour son élan et sa course. On ne s'arrête jamais, on file, on n'a pas le temps de se poser, d'explorer, on n'a pas le temps de se poser des questions, de rêver. (Mal)Heureusement, on a encore l'esprit vif, et on se rend compte que c'est du grand n'importe quoi quand même.

Et quand il y a une scène (ça m'est arrivé quand même une fois sur deux heures) où tu te dis "Woaw bien", ben elle dure 3 secondes et on revient à la nullité ambiante, comme un insecte attiré par une lampe UV (ou un sabre laser au choix).

Le reste du film, je le passe à bailler, à me cacher derrière ma face palm, et à me demander comment on a pu en arriver là. (Mal)Heureusement, c'est fini.