Allez.
Mettons que l'on laisse de côté un scénario issu d'un autre temps, quand l'Etoile Noire était au summum de ce que le génie S.F. avait su créer et que deux soleils dans le ciel de Tatooine suffisait à planter le décor. Que l'on accepte l'affront fait sans ambiguïté à une prélogie décriée, orpheline, faisant table rase d'un background pourtant audacieux. Que l'on joue le jeu de la surprise là où il n'y en a aucune. Que l'on tolère les si nombreuses incohérences du récit (dont c'est pourtant la réédition), les rôles vains et/ou inexplicables, les chaînons manquants, les culs-de-sac narratifs, les aberrations. Acceptons en bref d'être des pigeons dociles gavés au fan-service via un film de commande qui fera tâche dans la filmo de J.J.Abrams.
Oui, mettons que l'on passera outre tout ça pour ne retenir que ces quelques notes bien connues de tous ceux qui ont mis un pied in a galaxy far far away, et notre cœur qui se serre de nostalgie et d'allégresse tandis que le prologue défile penché, fuyant vers les étoiles. Et Chewie et Han. Et le Faucon Millenium, en mode vitesse-lumière ou non. Et l'ombre ineffaçable de Dark Vador, impérial. Et l'espace, vaste, si vaste, plein de promesses encore. Même si c'est celle de nous raconter la même histoire, encore et encore...