Le premier Woody Allen à me décevoir franchement. "Stardust memories" est pourtant souvent considéré comme une oeuvre-maîtresse du réalisateur new-yorkais et suit chronologiquement son cultissime "Manhattan". Ici comme souvent, Woody se radiographie mais il y est moins question de ses errements sentimentaux ( même si quelques dialogues avec Charlotte Rampling sur les attirances incestueuses revêtent aujourd'hui un caractère troublant) que de ses questionnements sur sa qualité d'auteur, sa fibre créatrice et ses rapports avec le succès public ou critique.
Le propos est intéressant mais trop nombriliste pour être universel et malgré une photographie noir et blanc somptueuse, signée une nouvelle fois Gordon Willis, je n'ai pas réussi à m'attacher à son personnage de réalisateur frustré et fuyant une célébrité qu'il n'assume pas.