Quelque part, "Starlet" est la matrice de tous les films de Sean Baker qui vont suivre. Les mêmes éléments vont à chaque fois revenir dans sa filmographie : le sexe, le porno, l'Amérique profonde, les couleurs flashy et des héros qui sont toujours droits dans leurs bottes.
Ainsi Jane est une jolie fille carrée, qui vit sans excès, paie son loyer régulièrement et dont le succès professionnel semble lui promettre un avenir radieux. Mais son seul amour est son chien Starlet. Elle navigue en solitaire dans un océan de tentations autour d'elle, qui ne semble pas du tout l'attirer. (Argent facile, drogues, sexe, alcool, fêtes, prostitution).
Un film qui a du mal à démarrer, car on navigue avec cette fille atypique, sans comprendre ses motivations, ni son but à vouloir chercher la sympathie de cette vieille femme acariâtre qu'elle rencontre dans un vide grenier.
Il faudra vraiment attendre la fin du film, pour comprendre qu'elle cherche juste une amitié sans intéressement, ni retour. Ce qu'elle ne trouve pas auprès des hommes, qui l'a regarde comme un objet sexuel, ni par ses relations proches faites de filles trop jalouses de sa réussite. La rencontre de cette vieille femme la rassure par son aspect totalement désintéressé à l'argent et qui n'essaye à aucun moment de profiter d'elle.
Sean Baker entame ici une vraie fascination pour l'univers du porno (qui apparait assez tard dans ce film), qu'il ne va plus quitter dans ses films suivant et devra, de ce fait, rester longtemps cantonné dans la production indépendante pour réaliser ses films.