Overdose de bons sentiments
Short Term 12 est un film sympa, au sens propre du terme.
Il y a ces responsables de ce foyers pour adolescents, tous jeunes et cools, tout droit sorti d'une campagne publicitaire Apple, sympas et prêts à beaucoup pour aider et soutenir les pensionnaires du foyer. Puis il y a ces jeunes qui, même ayant de gros problèmes dans leurs têtes, sont super sympa entre eux (la scène du Happy Birthrday où ils font tous une carte pour Jayden est à vomir de niaiserie).
Le film commençait bien, gamin qui détale en courant du foyer, incidents durant la partie de baseball, on se dit qu'il va y avoir du grabuge et des problèmes à régler, mais pas vraiment car le film est plus au sujet de Grace, jeune femme responsable du foyer qui voit ressurgir ses démons intérieurs quand une jeune fille arrive au foyer en semblant rencontrer le même genre de problème que ceux qu'elle a traversé dans sa jeunesse (victime de pédophilie). Le problème dans ce film c'est que le monde leur veut du bien, il n'y a pas de méchant dans ce film, elles ne sont entourées que de personnes qui les aiment et qui les aident. A la limite on voit le père de Jayden, mais il ne se passe rien. On ne voit aucune violence, on n'entend vraiment parler de rien qui choque ou qui touche. Comment s'attacher à des personnages ou même les comprendre, si on n'a pas de réel aperçu de ce dont ils souffrent ?
Le film souffre d'une overdose de bons sentiments. Il y a des films manichéens avec des méchants trop méchants et des gentils trop gentils, Short Term 12 est un film manichéen sans les méchants.