Stay est le genre de films qui ne faut voir que si l'on veut s'embrouiller l'esprit et se mélanger les neurones. En effet, tourné de façon chaotique, le film de Marc Forster est quelque peu bizarre. Les acteurs ne sont pas vraiment convaincants (excepté Ryan Gosling, torturé à souhait), l'histoire est en désordre donc désagréable à regarder, les effets de style et de mouvements de caméra sont certes bien faits mais énervants à la longue, les répétitions volontaires de scènes également.
De plus, le rythme est lent même si la somptueuse photographie de Roberto Schaefer écrase ces imperfections. Marc Forster réalise donc un film surréaliste mais très convenu. Le final est d'ailleurs très ancré dans la mode des twists à l'américaine. Cependant, ici, le twist n'est pas expliqué : c'est le téléspectateur qui doit, d'après sa logique, comprendre le film lui-même ; un peu comme Memento où il devait remettre en place l'histoire pour la comprendre. Bref, un exercice de style plutôt réussi pour le réalisateur suisse mais plutôt vain niveau scénario accrocheur.