Après Hercule à New York et Le Privé (où il jouait un homme de main sourd, muet et moustachu), Arnold Schwarzenegger obtenait son premier rôle dans un film mainstream avec ce Stay Hungry.
Réalisé par Bob Rafelson, cette petite comédie romantique sans aucune prétention est un film à l’image de son triangle principal : sympathique en diable. En effet, Jeff Bridges, Sally Field et évidemment Arnold Schwarzenegger sont exceptionnels alors qu’ils n’ont quand même pas grand-chose à jouer, soyons honnêtes. Le scénario est assez vide, partant d’un postulat peu intéressant et doté de quelques rebondissements attendus. Là où le film est plutôt efficace, c’est dans son étude de ses personnages, adorables, drôles, loin d’être parfaits et tous hauts en couleur : même le méchant R.G. Armstrong est très travaillé. La scène où il balance des haltères à Jeff Bridges est à hurler de rire. Elle est à l’image du film : drôle, originale, sympathique et réussie. On n’oubliera pas Robert Englund aux antipodes de son rôle de Freddy Krueger, mais hilarant quand même, dans un rôle très affable.
Stay Hungry est un très bon film, même s’il n’y a absolument rien à raconter. C’est donc pour les beaux yeux de Sally Field et pour le Golden Globe d’Arnold Schwarzenegger qu’on regarde et qu’on apprécie Stay Hungry.