De ce réalisateur, je n'ai pas été fan de ses téléfilms d'action avec Jean-Claude Van Damme ou Wesley Snipes qu'il a pu tourner au cours des années 2000. Mais là, c'est un changement total de registre qu'il opère. Un drame campagnard où un jeune éboueur vaguement perturbé enquête sur le meurtre d'un garçonnet.
Meurtre dont les forces de police du coin se fichent totalement. L'enquête sera bâclée. Déjà, en soi, ça cache forcément quelque chose. En tout cas, lui, sans qu'on sache trop pourquoi, ça va l'obséder. Peut-être que ce jeu de piste va donner un sens à sa vie sans grand relief. Il a une fille qu'il adore et réciproquement mais la mère l'ignore complétement. A l'inverse, c'est sa collègue de travail qui lui fait les yeux doux et c'est lui qui n'est pas intéressé.
La communication entre tous ces habitants est très compliquée. Ce ne sera pas le seul exemple. Ce que j'ai aimé dans Steel Country, c'est justement ce petit patelin où tous n'ont pas l'air d'avoir inventé l'eau chaude. D'un autre côté, ce n'est pas vraiment ce qu'on leur demande. Ils ont leur petite vie tranquille à la campagne rythmée par le travail, les bières au bar du coin, la vie de famille le soir. Un quotidien morne, répétitif, abrutissant. Et au milieu, cette recherche captivante de la vérité. Pour aboutir à quoi ? La justice face aux petites magouilles entre ceux ayant de l'autorité.