Ce que j'aime avec Park Chan-wook, c'est qu'il a une esthétique, des plans de caméras, des façons de filmer les scènes qui sont vraiment inimitables. C'est à chaque fois un pur régal esthétique, et sa signature ne manque pas de me réjouir à chacun de ses films.
Stocker est donc son premier projet à l'américaine, et fort heureusement, malgré ce changement de continent, il n'hésite pas à garder ses codes et à garder sa façon de faire, ce qui m'a fortement enthousiasmé. Rythme lent mais pas pesant, personnages intrigants sans être ridiculement mystérieux, des choix de décors toujours dans l'anti-innocence, et surtout, une histoire très accrocheuse.
On rencontre en effet la jeune India à la mort de son père, et durant les cérémonies, un oncle que personne ne connaît vraiment déboule de nulle part et chamboule la vie de cette famille plutôt fortunée. Les différents acteurs sont tout simplement incroyables, surtout Mia Wasikowska et Matthew Goode qui déchirent complètement l'écran, et la version française a le mérite de complètement restituer leur jeu d'acteur, ou du moins c'est l'impression qu'elle m'a laissé.
Si vous avez apprécié les autres projets de Park Chan-wook, difficile de ne pas être séduits par ce Stocker, qui reprend ce qui faisait le succès de films comme Old Boy. Pour moi, ce dernier bijou du cinéaste est remplit de scènes magistrales et d'une ambiance que peu de longs métrages arrivent à créer, et ce fut un pur plaisir de rentrer encore une fois dans l'univers de ce réalisateur bien poétique.