Cheer up. The world's about to end in ten minutes anyway.

Un film original pour l'époque, à l'ambiance révolutionnaire décapante et immersive. En le regardant aujourd'hui, il y a un certain relent de navet qui pointe dans certains passages, comme le mauvais jeu des figurants qui sont assez risibles si on se concentre sur eux, et un côté ambiance faussement apocalyptique qui a plutôt mal vieilli, pourtant, ça renforce à mes yeux son côté film culte qui a eu l'intelligence de ne pas se prendre au sérieux.

Une histoire aux détails originaux, sur fond de révolte sociale et raciale, des acteurs qui font bien leur job et un suspens qui monte en puissance. Le scénario est très complet et englobe beaucoup de sujets avec une perspective singulière. C'est superbement orchestré finalement, malgré de petites incohérences que j'ai d'ailleurs oublié ...

Et puis il y a un gros bonus quand même, une Angela Basset dans un rôle de femme inattendu: pour une fois, la femme n'est pas le boulet de l'histoire, celle qu'il faut aller sauver ou défendre (rhaaaa les gonzesses...). Et puis elle est noire, alors rien que pour ça j'aime ce film. Une noire dans le rôle de l'héroïne à laquelle on aimerait ressembler? Belle, classe et forte. Pas la femme noire accessoire ou celle qui fait des ménages la nuit en supportant (s'il est pas en taule) un mari macho et violent. Même si c'est à coup de gros sabots, j'ai trouvé ça assez rare pour être souligné.

Après je ne peux pas être objective, j'adore Cameron, alors forcément je kiffe aussi son ex-femme. Ils font des films hollywoodiens par excellence, pour le meilleur et pour le pire, mais ils arrivent à m'absorber, et c'est gagné.