Pour son quatrième film noir Anthony Mann adapte une histoire de femmes puisque les trois rôles importants son féminin. L’homme (William Gargan) qui joue les utilités et la femme fatale exprime autant d’érotisme qu’un bloc de paraffine. D’une durée de 68 minutes « Strange Impersonation » développe une densité propre au style du réalisateur : sécheresse sans fioritures et utilité évidente de chaque plan. Si le casting féminin est irréprochable et la mise en image ne souffre d’aucune critique, le scénario est nettement plus discutable et la fin met en lumière, involontairement, ce que la « gentille » pense en réalité de la « méchante ». Mais surtout elle montre que n’est pas Fritz Lang qui veut, comme le prouvent les brillants et démonstratifs « Fury » et « Beyond a Reasonable Doubt » (L’invraisemblable vérité) sortis respectivement en 1936 et 1956. Peut être le plus faible des films noirs réalisés par Anthony Mann.

Ronny1
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le 15 juin 2022

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