Toujours le même refrain, fallait-il ou non faire un remake de ce classique du home-invasion ? Le chef d’œuvre d’ultra-violente de Sam Peckinpah sorti en 1971 avec Dustin Hoffman & Susan George réapparait 40ans plus tard avec Rod Lurie (Le dernier château - 2001) aux manettes.
Dans la version originale, on avait affaire à un couple d’américains qui revenait en Angleterre pour s’y installer, cette fois-ci, on inverse l’histoire, c’est un couple d’anglais qui quitte le pays insulaire pour s’installer aux États-Unis. Le héros n’est plus un matheux tout chétif, il est devenu scénariste pour Hollywood et les bouseux des Cornouailles sont ici remplacés par des rednecks. Pour le reste, cette nouvelle version sera à peu de chose près un remake plan par plan, le tout très édulcoré par rapport à l’œuvre d’origine (à commencer par la tant décriée scène du viol qui a été cette fois-ci, très adoucie).
Bien évidemment, le choix du casting pose question. Avoir remplacé Dustin Hoffman par James Marsden, cela dessert son personnage, on s’y attache moins et cela le rend moins crédible. Kate Bosworth de son côté, s’avère efficace (et irrésistible), James Woods donne l’impression d’en faire des caisses face au suédois Alexander Skarsgård qui, de par sa stature, vole la vedette à Marsden.
Un home-invasion gentillet comparé à l’original, mais étonnamment, cela ne l’empêche pas de faire son job. Certes, cette relecture est très édulcorée en termes de nuances psychologiques. Sans surprise, ce remake (sorti dans l’indifférence générale) n’arrive pas à la cheville de son ainé, mais parvient néanmoins avec une certaine facilité, à nous tenir en haleine jusqu’au bout.
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