Une suite de trop

« Stuart Little 3 » n’est pas un bon titre, car la forme de ce film est complètement différente aux deux premiers opus dans la technique utilisée, de ce fait, il aurait été plus judicieux de ne pas numéroter cette aventure et l’envisager plutôt comme un épisode à part. En effet, il ne s’agit plus ici d’un film « live » avec de l’animation intégrée, mais de l’animation pur et simple. Si le choix est discutable, la qualité, elle, ne trouve aucune excuse : l’animation est simple, mais sans saveur, l’histoire est trop convenue, bien plus que celles des deux premiers films, ce qui semblait pourtant difficile à atteindre, pires que tout, certains personnages ont perdu leur doublure (Française, en tout cas) : la voix de Stuart Little par exemple est assurée par un certain Alexis Victor, qui est un habitué de l’exercice, mais qui se risque à une imitation ridicule de la doublure originale française, c’est-à-dire Antoine De Caunes, avec une prestation insupportable. C’est bien simple, dès que Stuart ouvre la bouche, une envie irrépressible de l’écraser s’empare de nous. La transposition de certains personnages en animé ne convainc pas: George Little, par exemple, est à mille lieues de son homonyme des premiers films, tant dans l'apparence que dans l'attitude ou le tempérament, tout comme ses parents dans une moindre mesure. Les deux premiers « Stuart Little » étaient des succès commerciales mais pas critiques, avec ce troisième épisode la petite sourie touche le fond et, sans doute, ne se relèvera jamais.

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