Suburra propose une belle alternance entre des scènes d’actions très violentes et des tableaux plus esthétiques. Les scènes esthétiques sont portées par la musique qui leur donne une grande force et nous plongent dans cette atmosphère crue et ostentatoire propre à cette classe mafieuse italienne émanant des diverses sources d’autorité de la capitale que le film s'efforce de mettre en lumière.
L’histoire est construite à partir d’un assemblage de petites scènettes, traduisant la formation « série » de Stefano Sollima. Loin de couper le film, celles-ci lui donnent son caractère dynamique, bien qu’on puisse regretter que cette juxtaposition mette du temps à trouver une réelle cohésion.
Suburra est donc plus à regarder comme une oeuvre esthétisant le mal qu’un film réaliste dont on ne peut s’empêcher de douter de la vraisemblance. Toutefois, l’excellent casting, d’autant d'un point de vue physique que concernant la performance de chacun, procure au film la vraisemblance dont il aurait pu manquer de par sa recherche du spectaculaire et sa volonté de montrer avec emphase qu'à Rome, toutes les puissances sont liées.
Un tourbillon de scènes fortes et une montée progressive de la violence qui nous cloue à notre siège.