En deux heures, j'ai eu l'impression de voir six épisodes d'une série télé. Toutes les recettes du genre y sont: Les deucx premiers qui me viennent :
- les archétypes, et ils y sont tous: les pouvoirs politique et religieux, le sexe, l'argent, la drogue;
- les personnages plus caricaturaux les uns que les autres: la camée héroïque, la pute intelligente, le truand aux rêves plus grands que lui (ah la scène, où il dessine sur la vitre embuée le profil de son rêve grandiose!!!), le mafieux vieille école (encore des efforts à faire pour atteindre le samouraï d'Alain Delon), les tziganes rupins mais pas plus éduqués pour autant;
tout de même, L'ancrage dans l'Italie contemporaine est réussi dans le sens où l'Eglise est tiraillée entre corrompus et vertueux, le Parlement est plus cupide et manœuvrier que jamais, l'économie du crime est prospère et parfaitement adaptée aux modèles "libéraux.
Mais le tout baignant dans un scénario complaisant (qu'est-ce que la renonciation du Pape peut bien apporter à l'histoire???), une caméra vulgairement voyeuse (les scènes de partouze, le injections de drogue), une musique sirupeuse
Que le sujet mérite un film, on n'en doute pas. Le vrai réalisateur du film Gomorra ( et non pas celui-ci, réalisateur sous-doué de la série télé du même nom) en avait donné une éclatante démonstration. Ici, on est à la limite de la caricature et du racolage! Dommage!