Disparu le cinéma politique italien de papa des années 60-70? Francesco Rosi avait le courage de dénoncer la corruption et la Mafia à Naples dans Main basse sur la ville et je me rappelle encore de ses (rares) apparitions à la télé. Et puis (à ma connaissance) rien pendant 40 ans chez les Ritals.
J'étais très réticent au début devant une énième mise en scène racoleuse (cocktail de baise et de drogue au départ) et l'accumulation de clichés italianophobes (interpénétration de la Mafia, des politiciens corrompus et du Vatican pour faire bonne mesure). Mélange obscène. Ostie accommodée à la sauce Samouraï, du nom du chef mafieux. Mais un bon film d'action, ça outrepasse toutes les réticences! J'ai été pris, à mon esprit défendant, par la mise en scène servie par de bons acteurs, et une parfaite photographie nocturne rendant une atmosphère onirique bien rehaussée par la musique de M83.
J'ai lu plus tard que tout partait d'une histoire vraie dont les conséquences ont contribué à la chute de Berlusconi. Et c'est beaucoup plus fort! J'augmente donc ma note!
Stefano Sollima se pose là comme un des successeurs de Francesco Rosi, et le cinéma politique italien est toujours vivant !