Considéré comme un gros pétard mouillé dégageant une forte odeur de navet par beaucoup, comme un chef d'oeuvre incompris par une minorité, le tout dirigé par un réalisateur qui pour votre serviteur a donné un des films les plus cons de tous les temps à savoir 300... bref c'est plus le déchaînement de passions autour ce film, qui ne laisse, détracteurs ou adorateurs, personne indifférent que le réalisateur qui a attiré votre serviteur vers ce film... Et bref, votre serviteur ne s'attendait pas à grand-chose...
Résultat, WTF ??? C'est ça le navet descendu par la critique et qui s'est gaufré au box-office ??? Il y a pas confusion avec 300 par hasard ???... Non, parce que pour moi un navet, ce sont des acteurs qui jouent comme des quiches, des effets spéciaux pourraves et laids, un scénario débile et un ennui profond... Et là, rien de tout cela... Non, je ne trouve pas que c'est un navet, ni que c'est un mauvais film, ni même que c'est un film moyen... Bref de bref, j'ai aimé Sucker Punch...
Je ne dis pas qu'il n'y a pas de défauts. Mais ces derniers ne m'ont pas particulièrement dérangé... à part la reprise du dieu Freddie Mercury qui est nul, mais vraiment nul...
Mais à part ça... Pour les actrices, Emily Browning est une véritable petite bombe de charisme, Abbie Cornish réussit à ne pas se faire écraser de ce point de vue par cette dernière, pareil pour Jena Malone, les autres sont plus transparentes mais c'est pas trop gênant. Carla Gugino apparaît peu mais arrive à se distinguer à la fin. Quant aux acteurs, Oscar Isaac est parfait dans le rôle d'une crevure, Scott Glenn apporte des bouffées de chaleur humaine bienvenues dans une atmosphère assez anxiogène.
Partant du principe, vierge de toute recherche Internet, que le personnage joué par Emily Browning est le fruit de l'imagination de celui joué par Abbie Cornish, devenant ainsi la véritable protagoniste, qui se crée un double parfait selon son point de vue, celle qu'elle aurait voulu être et qu'elle parvient à être à la fin (après vision, j'ai lu évidemment d'autres théories tout aussi pertinentes ; chacun sa vision !!!),
j'ai trouvé que le scénario était cohérent et avec une belle profondeur. Bien sûr, on peut trouver que les séquences d'action genre jeux vidéos avec des ninjas ultra-sexys badass des temps modernes qui par exemple défoncent des zombies nazis dans des tranchées style 14-18 ne sont pas forcément nécessaires, mais quitte à être dans un délire, autour de la recherche de cinq choses dans un asile, autant que ce soit fun et décomplexé. Et puis les effets spéciaux sont à couper le souffle. J'ai pris mon pied devant ces séquences qui sont autant de pauses réconfortantes entre d'autres séquences assez dures du point de vue émotionnel.
Pour la BO, excepté pour Queen, et même si c'est anachronique par rapport aux années 50, pendant laquelle on avait la lobotomie facile, les choix des morceaux, en phase avec l'état d'esprit de la protagoniste au moment où chacun est diffusé, sont pertinents. Mentions spéciales à Sweet Dreams (Are Made Of This), Where Is My Mind? (joli filet de voix d'Emily !!!), Tomorrow Never Knows et à Love Is The Drug.
Comment dire, je suis étonné... à plusieurs points de vue. D'abord qu'à une époque où le cinéma hollywoodien n'a plus aucune audace, se contentant de sortir des films de super-héros et des reboots de films de super-héros et des rereboots de films de super-héros (système auquel participe ironiquement Zack Snyder, raison d'étonnement en plus !!!), qu'un tel film avec un budget aussi important ait pu être produit aujourd'hui c'est incroyable ; là il y a aussi "sucker punch". Ensuite, qu'il ait été réalisé par Zack Snyder... WTF ???... Et puis, tout simplement que ce film soit autant descendu... Au moins, ça m'a donné une des rares occasions de dire du bien d'un film détesté. En tous les cas, ça a été un "coup en traître" pour moi comme j'aimerais en voir recevoir plus souvent.