Show must go home
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le 3 août 2016
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Bon, commençons par le scénario.
Ce film, contrairement à Avengers (car comment ne pas les comparer ?) ne s'est pas payé le luxe d'introduire chacun de ses personnages dans des films séparés à l'avance. Et c'est compréhensible, qui aurait payé une place pour deux heures sur Capitaine Boomerang ? Les personnages sont donc introduits à la chaîne, et au début ça marche. Les 2 ou 3 premiers sont assez bien introduits et le film se paie l'intelligence d'humaniser ces méchants qu'on adore détester. Mais ils sont nombreux, trop nombreux à introduire, ce qui fait qu'on en a presque rien à faire quand l'un deux se fait exploser. D'ailleurs je ne me souvient même pas de son nom. Deadshot, le plus humain du groupe, et Harley Queen mis à part, tous les autres sont là pour faire joli, et on a du mal à s'y attacher tant ils sont peu introduits.
D'un film sur un groupe de méchants, on attendrait de l'idée de base quelque chose de plus subversif. Même si le film semble vouloir apporter une vision sur qui sont les vrais méchants, le propos se noie rapidement dans une série de gags qui tombent à l'eau (Harley, ma pauvre Harley, pourquoi ils t'ont fait ça ?) et sous les incohérences scénaristiques qui finissent par s'accumuler et m'ont donné envie de vomir rotativement sur les hauts de crânes de mes camarades spectateurs.
Le scénario, bateau,
Un des méchants fait une bêtise et ses autres copains méchants sont sensés le stopper en faisant d'autres petites bêtises de méchants
finit donc par transformer notre clique de bad guys, en une bande de super héros comme les autres. Dommage de la part de DC qui pouvait se démarquer de tous les Marvel dont on nous innonde, mais qui a préféré rentrer dans le moule pour ratisser plus de public sans doute.
La BO quant à elle commence comme un mélange de rock et de Hip-hop qui caressera les oreilles des amateurs. Mais au bout d'un moment des morceaux qu'on apprécie et qui rythmaient agréablement le film sont entre-coupés de morceaux orchestraux qui donnent un autre ton à des scènes parfois noyées dans plusieurs morceaux de styles trop différents. Pourquoi ? A l'heure où j'écrit, le message m'échappe encore, et je ne saurais même pas dire s'il y en a un.
Alors pourquoi un accorder la moyenne à ce Suicide Squad ? Eh bien ne vous impatientez pas, je vais vous le dire. Une des seules réussites de ce film est son identité visuelle. Il est très agréablement éclairé, et les couleurs sont des plus délectables, comme pouvaient le supposer une partie du marketing.
Suicide Squad n'est donc pas une réussite, mais pas un échec non plus. Ca aurait pu être bien ! Et même ça commençait bien, mais assez vite le film s'écroule de lui même à cause d'un propos qui le dépasse.
Vous aurez remarqué que je n'ai pas parlé du Joker de Leto et je n'en parlerai pas. Il a été annoncé et fortement teasé depuis déjà un bon bout de temps parce que "Ohlala un nouveau Joker, vite il faut que je tweete là dessus", mais il n'a au final qu'un rôle très secondaire. Le comparer à Ledger serait insensé puisque dans le cas présent on a un chef de gang psychotique, tandis que Ledger incarnait un chien fou solitaire sociopathe. Ce Joker est aussi acceptable qu'un autre, mais il n'est pas un des éléments les plus marquants du film, contrairement à ce qu'a voulu nous faire croire tout le marketing.
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le 3 août 2016
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