Sukiyaki Western Django (2007) - スキヤキ・ウエスタン ジャンゴ /121 min.
Réalisateur : Takashi Miike - 三池 崇史
Acteurs : Quentin Tarantino ; Ito Hideaki - 伊藤 英明 ; Andō Masanobu -安藤政信 ; Momoi Kaori -桃井 かおり.
Le pitch :
Dans le grand ouest japonais, les Heïke et les Genji deux clans de gangsters se battent pour diriger un petit village de chercheurs d'or. Arrive alors un samouraï cowboy solitaire sans peur et sans reproche. Quel camps choisira-t-il ?
Premières impressions :
" Quand on tire, on raconte pas sa vie" - Tuco. Le bon, la brute et le truand.
Bwahahaha, voilà un film qui fait du bien au cigare. Takashi Miike, génie du cinéma japonais fait le pari de mélanger Western spaghetti et film de samouraï, Geisha et Clint Eastwood, Grand Ouest et conte japonais ancien, le tout saupoudré de Tarantino. Et le pire, c'est que ça marche ! Bien sûr, il va falloir oublier vos préjugés au vestiaire et nonobstant un quelconque référentiel d'espace/temps, bref, plonger corps et âmes dans l'uchronie. Quel plaisir nous prend alors !
Il ne sert à rien de parler du scénario tant il est secondaire et plagie les grands classiques. Une fois le prologue passé (façon scène de théâtre), vous aurez rapidement tout compris. Pourtant la folie, le mélange parfaitement réussi entre l'esthétisme japonais et la poussière crasseuse du grand Ouest, le respect des codes du Western et la nostalgie des spaghettis qu'on regardait avec Papa m'ont permis d'apprécier le film dans toute sa splendeur. L'essentiel est là.
Autre bizarrerie, tout le film est joué en anglais par les acteurs japonais. Autant dire que cela rend le bouzin encore plus WTF, mais un WTF voulu tant il serait ridicule de penser que Miike a voulu faire passer ses acteurs pour des américains. Les quelques apparitions de Tarantino ne font d'ailleurs que souligner ce point. N'allez pas imaginer pour autant qu'il s'agit seulement d'un gros délire car Miike a réalisé son film le plus sérieusement du monde d'un point de vue technique et esthétique. On ne peut qu'applaudir le sens du détail dans les décors tout en appréciant le ton léger de la narration.
Vous reprendrez bien un peu de Sukiyaki Sir ?