Dès le pré-générique, on sait qu'on est chez Jess Franco: De l'érotisme SM désuet, du zoom et du flou pas-tout-à-fait-artistique, un montage elliptique... Après quoi, on enquille sur une intrigue de gangsters matinée de jamesbonderie pleine de bizarreries qui font tout le sel du nanar (genre: les sbires qui se déplacent en corbillards à baldaquin. Pourquoi, on ne saura jamais!) et d'un mélange de kitsch (les tenues futuristo-sexy des méchantes amazones qui évoquent plus du sous Paco Rabanne, du Pac-au-Rabais quoi, que Barbarella) et de bricolages cachant difficilement un budget qu'on devine ridicule (la grande bataille finale, tout en bruitage et hors-champ). On est chez Jess Franco quoi !
Tout ça pour une histoire de société féministe qui nous sert au final un discours plus macho qu'autre chose, et où on retrouve un George Sanders ne semble pas s'en faire d'être passé de Mankiewicz, Hitchcock et Lang à ce genre de production...
Pas foncièrement désagréable, ça a même un certain charme, mais plutôt nul quand même...