Sunset est un film visuellement beau mais qui demeure obscur de par l'extrême complexité des actions qui s'y passent, sans explication de la part du scénario.
Les costumes sont beaux, les décors de même, on est intrigué par cette plongée dans l'empire d'Autriche-Hongrie... mais le mystère ne fait que s'épaissir pour ne jamais s'éclairer.
Laszlo Nemes reprend le procédé qui a fait son succès dans Le Fils de Saul (2015) : braquer sa caméra au plus près de son personnage principal et ne plus jamais le quitter ; malheureusement, celui-ci devient rapidement lourd et inadapté à ce très long-métrage, et ces plans constants sur la nuque et le visage par ailleurs inexpressif de Juli Jakab, le premier rôle, fatiguent le spectateur.
Le film semble ne jamais vouloir se terminer : pendant 2h24, le scénario à tiroir nous fait suivre les pérégrinations emmêlées de l'orpheline Irisz Leiter à la recherche de son frère caché, et si la première partie est une découverte agréable, la spirale des questions sans réponse et des scènes toujours plus incompréhensibles aura rapidement raison du visionneur téméraire.
Finalement, on demeure dans l'obscurité de ce Sunset... Armez-vous de vaillance pour ce visionnage... ou passez votre chemin.