Evan & Seth sont deux amis d’enfance qui vont devoir chacun prendre leur distance (à la rentrée prochaine, ils sont inscrits dans deux universités différentes). Ils sont tous les deux diamétralement différents et pourtant, ils ont beaucoup de point en commun, dont celui d’être puceau et ils comptent bien y remédier lors d’une soirée mémorable qui va résolument les changer à jamais…
Sur l’affiche, la tigline ne nous aura pas menti, puisqu’en lettres capitales on peut y lire "On veut du cul !". Cela résume parfaitement ce qui nous attend pendant près de 2h, à savoir une comédie à la fois vulgaire, drôle et touchante.
A la réalisation, on retrouve Greg Mottola (Paul - 2011) qui adapte un scénario écrit par Seth Rogen & Evan Goldberg et produit (entre-autres) par Judd Apatow (40 ans, toujours puceau - 2005). Avec un tel pédigrée, difficile de faire la fine bouche, sans parler du casting où l’on retrouve dans les rôles principaux Jonah Hill, Michael Cera & Christopher Mintz-Plasse. Si les deux premiers avaient déjà une carrière assez conséquente, tous deux connaîtront néanmoins la consécration à travers cette comédie (tout le contraire du dernier qui obtient là son premier rôle).
SuperGrave (2007) ne se résume pas seulement à être une comédie autocentrée en-dessous de la ceinture (quoi que… le sujet occupe tout de même plus de la moitié du film). Le langage y est fleuri, on parle beaucoup de pénis, de fellations, de chattes et de coït en tout genre, mais le film n’en reste pas moins aussi une comédie touchante sur la fin de l’adolescence et une belle déclaration d’amour à l’amitié entre potes.
Là où des teen-movie tels qu’American Pie se contentaient de n’être que vulgaire et rien d’autre, Mottola, Rogen & Goldberg parviennent quant à eux à humaniser l’adolescence à travers de très beaux portraits de pauvres types engoncés dans leur crise d’ado et des hormones en ébullition qu’ils ne parviennent à contenir. La galerie de personnages vaut le détour, aussi bien les premiers que les seconds rôles, les répliques vulgaires et salaces fusent de toute part, c’est drôle et bête, tout en parvenant à être tendre et criant de vérité.
(critique rédigée en 2011, réactualisée en 2023)
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