Ce film est dédié à la mémoire de Christopher Reeve, sans qui, nous n'aurions jamais cru qu'un homme pouvait voler.
Un an après la disparition de Reeve et vingt-six ans après le tournage, la Warner Brothers confit en 2005 ses anciennes bobines de pellicule inutilisées ainsi que les éléments sonores et musicaux de Superman II au monteur & producteur Mickael Thau et au cinéaste Richard Donner (L'Arme fatale, 16 blocs) afin de remonter son film, d'après sa propre vision, The Richard Donner Cut.
Alors que Donner avait mis sous boîte simultanément Superman et les trois quarts de Superman II en 1978, les producteurs Alexander & Ilya Salkind et Pierre Spengler décident de le remercier pour cause de divergences artistiques et pour honorer la date de sortie de Superman : The Movie. Ils confièrent ensuite les rênes du chapitre deux au réalisateur Richard Lester (A Hard Day's Night, Cuba) qui tourne pour plus de 55 % de l'œuvre. Cette dernière version montre Superman II avec de nombreuses images inédites tel qu'il devait être à peu près filmé à l'origine, dont certains plans viennent de prises alternatives ou même de bouts d'essais de scènes jamais montrées. Toutefois, il y a quelques séquences tournées par Lester et surtout l'envoutante musique du compositeur John Williams est bien de retour !
Coupables !
Coupables !
Coupables !
Au casting super-héroïque, le Superman des eighties, Christopher Reeve (Quelque part dans le temps, Le Village des damnés), Gene Hackman (French Connection, Bienvenue à Mooseport), Marlon Brando (Un tramway nommé Désir, The Score), Margot Kidder (Sœurs de sang, The Dependables), Ned Beatty (Délivrance, Dans la brume électrique), Jackie Cooper (Skippy, La Marine triomphe), Jack O'Halloran (Adieu ma jolie, Héros), Valerie Perrine (Abattoir 5, Ce que veulent les femmes), Terence Stamp (L'Obsédé, Murder Mystery), Marc McClure (Un vendredi dingue, dingue, dingue, Freaky Friday : Dans la peau de ma mère), Sarah Douglas (Conan le Destructeur, Le Retour des morts-vivants 3), Clifton James (Luke la main froide, Lone Star), E. G. Marshall (Ouragan sur le Caine, Les Pleins Pouvoirs) et même une petite figuration de Jean-Pierre Cassel.
Père… Je l'aime.
Lorsque Superman a réussi à neutraliser un des missiles de Lex Luthor, il l'envoie dans l'espace. Mais ce missile va accidentellement libérer les trois des pires criminels de Krypton retenus dans la Zone Fantôme : le Général Zod, Ursa et Non. À peine évadés, ceux-ci entreprennent de faire régner la terreur sur la planète Terre. Or, Superman / Clark Kent / Kal-El n'a d'yeux que pour Loïs, pour laquelle il est prêt à renoncer à ses superpouvoirs...
Le fils devient le père, le père devient le fils.
Alors que Lester mise son récit sur une bonne dose d'humour, Donner lui privilégie la dimension psychologique des personnages en s'inscrivant directement dans la continuité de Superman : Le Film allant même jusqu'à recycler encore le final de voyage temporel ! Les scènes prophétiques avec la Star Marlon Brando sont ainsi utilisées permettant au cinéaste de développer enfin la relation finale entre le père & le fils. Kal-El tiraillé entre son amour pour Loïs et ses origines Kryptoniennes, apparaît beaucoup plus fragile que dans la version de 1980. La relation d'amour impossible entre Loïs & Clark y gagne aussi davantage dans cette version, surtout avec la séquence clé du pistolet, qui démontre aussi pendant presque cinq minutes, deux différentes coiffures de Christopher Reeve à l'écran ! Une version au goût de chef-d'œuvre inachevé, très inégale mais tout de même supérieure à la version de Lester.
Lex Luthor, souverain d'Australie enclenche la machine !