« Sur la piste du Marsupilami », Palombeu Palombien avec Alain Chabat
L’histoire d’Alain Chabat en tant que réalisateur est une histoire qui plait à tout le monde puisqu’elle n’est faite que de succès et d’un humour solide et populaire. Après « Astérix et Obélix : Mission Cléopatre », « Didier » ou encore « RRRrrr », il lui fallait une fois de plus trouver un sujet à la fois original et attachant afin de gagner le cœur des français.
Aussitôt dit, aussitôt fait : Alain Chabat décide de consacrer son nouveau long-métrage au personnage de bande-dessinée imaginé par André Franquin : le Marsupilami.
Entouré d’acteurs toujours aussi talentueux : Jamel Debbouze, Fred Testot, Lambert Wilson, Géraldine Nakache ou encore Patrick Timsit, Alain Chabat fait un coup de maître et nous livre une comédie sans prétentions, bourrée d’humour et de subtilités et de magnifiques décors.
Dan, un journaliste trainant derrière lui de longues années de carrière à la télévision se voit mis sur la sélette par sa patronne qui lui demande de retourner en Palombie parler avec le chef de la tribu Paya afin de relancer sa côte de popularité et son audience. Il doit rencontrer sur place un guide bien particulier : Pablito qui doit le guider à travers la jungle où un étrange botaniste, le professeur Hermoso et son assistante Pétunia travaille sur une orchidée de légende dans les quartiers du général Pochero avec l’assistante de son caporal et ses officiers. Une quête qui va directement les mener à une étrange légende Paya et à un animal mystique et diablement énergique : le Marsupilami.
Jamel Debbouze (Pablito) et Alain Chabat (Dan)
Les comiques de situation ne sont pas aussi nombreux que les perles de répliques écrites par Alain Chabat assisté de Jeremy Donner : on retrouve de magnifiques petits jeux de mots, d’apparence enfantins, mais qui gardent cette agréable fraîcheur que l’on attend de ce type de films comiques. De situations cocasses en scènes de danse loufoques, les réjouissances au cœur de « Sur la Piste du Marsupilami » sont nombreuses. Petite mention spéciale à la profusion de références à Céline Dion qui décroche même une réinterprétation de sa chanson « I’m Alive » par Lambert Wilson travesti entre Céline elle-même : une perle. Dans la série des subtilités, on retrouve des petites « publicités bidons » qui rappellent avec émotion les sketchs des Nuls : « Loreins, pour avoir 16 mois toute sa vie » ou encore des petits docus humoristiques narrés par nulle autre que Chantal Lauby elle-même (guettez le mini docu sur les castors et tendez l’oreille!). Le rôle de Clarisse, la grande patronne de la chaîne de télévision a été confié à Aïssa Maïga , une grande favorite et acolyte d’Alain Chabat qui hérite, elle aussi, de son lot de phrases cultissimes : « Et oui, c’est bel et bien le Marsupilami ! Qu’on croyait qu’il n’existait pas alors qu’il n’existe ! » et j’en passe et des meilleures ! On retrouve également dans son rôle habituel de malabar à la force décuplée The Great Khali étrangement ici doté d’une voix de chipmunk frisant le ridicule mais donnant matière à sourire ! Fred Testot et Patrick Timsit sont parfaits dans leurs rôles de « méchants » à moustache façon old school et tirent les ficelles du scénario pour donner la part belle aux sauveurs (Chabat et Debbouze) avec brio ! Géraldine Nakache garde son caractère habituel et nous fait sourire de plus belle dans son rôle d’intellectuelle en colère. Et mention spéciale au petit specimen vedette du film : le marsupilami, qui a été restitué de manière très fidèle à la bande dessinée et se révèle tout mignon et tout gentil !
Fred Testot (Pr. Hermoso) et Patrick Timsit (Caporal)
Malgré quelques longueurs sur le début du film, n’hésitez pas à aller vous détendre devant « Sur la Piste du Marsupilami » et soyez réconfortés : il existe bel et bien des comédies françaises de qualité bien écrites et bien réalisées avec un humour fin au-delà des daubes catastrophiques de Gad Elmaleh ou des films honteux de l’acabit des « Tuches ». Merci Alain Chabat !