Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏

PROMETHEUS : Faites place au génie et à la réinvention, l’invitation divine à prendre un nouveau s

I/ Un film événement qui ne se passe pas d’introduction

Il y a des personnes qui voient la Vierge Marie dans le marc de café ou dans leurs tartines beurrées, et d’autres qui voient des préquels d’Alien où il n’y en a pas. La spécialité du spectateur contemporain avide de sa petite dose de divertissement réside même en cet Art : celui de pourrir la sortie d’un film sur des assomptions personnelles sans se baser directement sur les dires du réalisateur ou du scénariste. Voilà le premier mal dont a souffert « Prometheus » à sa sortie mercredi dernier : d’un mois de souffrances, d’une longue agonie de la part des fanatiques hystériques de la série « Alien » qui ont probablement photoshopé, final cuté et décortiqué ainsi les moindres parties de la bande-annonce de « Prometheus » à la recherche de traces subtiles ou d’images subliminales le raccrochant miraculeusement au wagon « Alien » premier du nom.



Une polémique qui est à l’addition, bien plus énervante qu’elle n’est regrettable, puisque l’on peut se voir servis de commentaires tous plus désobligeants les uns que les autres sur les « incohérences avec Alien », les multiples et variées « déceptions » ou les « crises de nerfs » débordantes qui nous viennent des quatre coins du monde. A croire que « Prometheus », que beaucoup semble avoir confondu par quelconque hystérie collective avec « Alien 0 », aura été source de grandes élucubrations pour beaucoup de critiques en herbe autour du globe. Un fait que Ridley Scott déplore aujourd’hui dans de nombreuses interviews, se débattant tant bien que mal avec ses scénaristes pour contenter les fans dans leurs imaginaires fertiles (mais faussés).

Toujours est-il que « Prometheus » c’est l’histoire d’un couple de scientifiques : Elizabeth Shaw et Charlie Holloway qui, au cours d’expéditions anthropologiques ont pu découvrir des peintures rupestres de différentes époques et civilisations montrant toutes le même schéma de planètes et la même configuration stellaire. Une trouvaille en or pour ces professeurs avides de réponses concernant nos origines et les dessous de notre création. Un vaisseau magistral est alors financé par l’entreprise privé Weyland dirigé par irascible Meredith Vickers pour héberger et transporter l’équipage scientifique jusqu’à sa destination. Ce « titan » est donc baptisé : « Prometheus ».

Un budget colossal est lâché pour la conception du film « Prometheus » (250 millions de dollars environ) et nous comprenons assez rapidement pourquoi Ridley Scott a pu prendre ses aises au niveau de la crédibilité futuriste de son dernier opus. Armés d’artistes de l’image plus que compétents, les bouchées triples sont mises sur la création de ce petit bijou.



II/ Un scénario honnête et juste

Les bienfaits du scénario de « Prometheus » résident en ces quelques termes : réalisme, constance, intensité, énergie et gravité. Les personnages écrits par Damon Lindelof et Jon Spaihts sont créés avec plus de subtilités et de nuances que beaucoup de critiques ont voulu le laisser entendre dans les derniers jours. Il faudrait par ailleurs prendre le temps de tous les détailler avec beaucoup de minuties pour en comprendre tous les retords avec une grande clarté.

Pensons en tout premier lieu aux personnages principaux autour desquels gravite l’essentiel du film.





Elizabeth Shaw

Si l’on a beaucoup parlé d’un parallélisme éventuel entre le personnage d’Ellie Shaw intérprété par Noomi Rapace dans « Prometheus » et le personnage de Ripley joué par Sigourney Weaver dans « Alien, le huitième passager » en 1979, je ne pense pas qu’une telle interprétation est nécessairement lieu d’être (particulièrement dans une idée de « succession »). Elizabeth Shaw nous est d’emblée présentée comme une scientifique finement dévouée à son métier et à sa passion première. La découverte de cette intrigante « invitation » des êtres qu’elle nomme alors « les ingénieurs » lui ouvre les portes d’une aube nouvelle à ses réflexions sur nos origines profondes : sommes-nous la création de Dieu ou la conception scientifique d’une espèce supérieure ? Beaucoup de spectateurs semblent avoir confondus Elizabeth Shaw avec une sorte de fanatique de Dieu, croisant le fer farouchement avec ses envies de raisonner ses propres pensées irrationnelles. Et alors que sa foi s’en retrouve ébranlée à mesure du film, c’est une carapace d’acier qui se dévoile et forge à mesure du film, une personnalité profonde, à vif et stratège par la force des choses.
Un personnage qui a été bien plus creusé en matière de conception de la féminité que beaucoup n’ont semblé vouloir le dire suite au film. De la place de la femme à son développement dans la société, tant dans sa dimension sacrée que biologique, le personnage de Shaw titille, révolte, choque, suscite différentes réflexions et impacte considérablement notre idée de la suprématie (ou non) féminine. Nous sommes à nouveau à genoux devant Ridley Scott qui, plus précisément depuis « Thelma et Louise » nous prouve une fois de plus que son potentiel de création concernant les personnages féminins est précis, juste et provocant à la fois.



Charlie Holloway

Le personnage de Charlie Holloway, tant dans sa conception individuelle qu’en tant que binôme avec Shaw, est assez bipolaire. Bien moins partisant de l’idée religieuse de la création, Holloway est un scientifique plein de rêves, d’ambitions et d’impatience vis-à-vis d’une éventuelle rencontre avec « nos créateurs ». Son impatience lui coûte certainement une certaine constance dans son travail et son exploration en terme de détails. Bien plus « surpris » des découvertes qu’il attendait avec la plus brûlante des ardeurs, il s’en remet à des faiblesses plus qu’humaines : alcool, désespoir et incertitudes. Un refus de l’échec et de la remise en question qui va lui causer bien du tracas, vis-à-vis de la conception « robotique » de l’Homme : David, l’android.



Janek

Celui qui va se revendiquer comme le « simple pilote » du vaisseau Prometheus, apparait malgré tout, spécifiquement vers la fin du film, comme un personnage central et essentiel à l’intrigue, comme une charnière singulière de cette définition tant recherchée au travers du scénario : « Quelle est la valeur de l’être humain ? Quelle est son essence profonde, son âme ? ». Révélant ses croyances personnelles et ses armes de combat au fur et à mesure, distillant de ci, de là, des réflexions essentielles sur le déroulement des choses sur la planète LV-223, Janek va devenir une sorte de mythe malgré lui, de simple instrument « technique » à protagoniste essentiel de notre survie.



Meredith Vickers

Ecrire un personnage comme celui-ci et le confier à Charlize Theron, c’est un peu comme confectionner une robe de grand couturier pour un corps particulier : c’est du sur mesure, de la précision. Il aurait été scandaleux voire périlleux de confier les traits de Meredith Vickers à nulle autre que Theron de la part de Ridley Scott ; chose à côté de laquelle nombre de spectateurs ont semblé passer. La froideur, la droiture, la colère, la frustration et la crainte sont tant de sentiments mêlés au cœur d’une seule et même femme qu’il dût en falloir, du self control, en tant qu’atrice pour les accorder d’une manière aussi magistrale. Une fois encore, dans Meredith Vickers, nous retrouvons une nouvelle facette de notre humanité et une déclinaison de plus de cette suprématie féminine hypothétique totalement avortée, au travers du vécu, se dévoilant lentement, de cette héritière d’un père surpuissant et désireux d’un fils, au-delà de toute autre volonté de règne.



David

Voici certainement le personnage le plus énigmatique et le plus controversé de cette expédition spatiale sans précédent et de ce scénario dans son ensemble. Lui-même une part intégrante de cette gargantuesque fresque autour du thème de la création et qui peut engendrer qui, David suit son propre chemin à la fois indépendamment des autres et à la fois en intervenant directement sur le sort de l’équipe. Habilement préparer à faire face à tous les mystères de cette planète et civilisation « autre », David a eu deux ans (lors du voyage) pour apprendre une multitude de langues anciennes et assimiler des millions d’informations à analyser. A la recherche d’une place et d’une âme au sein de la civilisation à l’image de laquelle il a été créé, David va étudier de son côté les différentes découvertes qui vont être faites dans le dôme mystérieux d’LV-223 tout en soumettant ces êtres « à la recherche de leurs créateurs » aux pires dilemmes d’une conscience : « Jusqu’où étions-nous prêts à aller pour découvrir le pourquoi de notre création ? ». Sans réels sentiments et pourtant, semblant absorber avec une clarté déconcertante les états d’âme de l’équipage du vaisseau, David va mener sa propre mission commandée par un « père fondateur » à la recherche d’une immortalité utopique et une volonté coriace de se distancer intellectuellement des humains qui l’ont créé « parce qu’ils le pouvaient ».



Peter Weyland

Commanditaire de l’expédition, grand financeur, le très spirituel Peter Weyland permet l’organisation et l’envol de cette expédition scientifique unique. Faisant croire à sa mort à l’ensemble de l’équipage par le biais d’une vidéo contenant ses « derniers vœux », Weyland accompagne pourtant savamment l’expédition, mettant en péril les plans des différents protagonistes et agissant dans l’ombre avec l’arme la plus utile, fruit de sa création et surtout, la plus préparée à faire face aux mystères de cette planète inconnue : David. Son moteur et ses ambitions, au-delà de l’idée religieuse ou scientifique, est de servir ses besoins personnels avant tout : l’envie de trouver une immortalité, une prolongation à son temps de vie, qui lui permettrait de continuer à régner sur son empire économique : Weyland-Yutani. Un égoïsme humain qui aura raison de beaucoup d’éléments centraux du scénario, une vérité universelle et tranchante.



Ford, Chance, Fifield, Ravel et Millburn

Sans entrer dans les détails, il est quand même nécessaire de parler un petit peu du reste de l’équipe de techniciens et scientifiques de l’expédition Prometheus. Interprétés par de nombreux acteurs anglais, irlandais ou islandais, minutieusement choisis par les directeurs de casting du projet « Prometheus » et par Ridley Scott lui-même, ils donnent corps à une équipe à la fois déconcertée par la révélation des « détails de la mission » dans laquelle ils ont été embarqués, à la fois impliqués plus que jamais dans cette conquête rocambolesque.
Ford reste pour moi comme un personnage central, du tout début à la toute fin, elle accompagnera le cortège avec le moins de plaintes et de craintes ; en bonne scientifique, elle restera rigide face aux protocoles mais toujours d’une aide acceptable en situation de crise, particulièrement aux côtés de Shaw. C’est un peu le personnage sans qui certaines actions manqueraient d’un pilier fondateur mais qui ne regorge pas de suffisamment de retords pour gagner une place vitale. Il en est de même pour les personnages de Chance et Ravel, capitale à l’avancée technique du projet, puisque techniciens au pilotage du vaisseau, mais manquant d’une certaine profondeur pour réellement s’inscrire dans la dynamique du scénario. Quant à Fifield (joué par l’excellentissime Sean Harris, que l’on a pu voir récemment dans le haletant « A lonely place to die ») et Millburn, ils ne sont au final que des « faux-protagonistes » que l’on suit assidument au début du film puis que l’on perd brutalement, sous le prétexte d’introduction du phénomène de danger et de violence étranger.

Ce qui tranche tout au long du scénario et qui reste, selon moi, un fil conducteur entre tous ceux-ci, c’est les différentes déclinaisons de la notion d’humanité voire d’humanisme. Qu’est-ce qui rend un être en lui-même humain ? Que lui permet son âme ? Quelles sont les forces et les faiblesses de notre espèce ? Quelle est notre place dans l’humanité toute entière ? Chacun des personnages écrit dans le scénario de Lindelhof et Spaihts affiche une dynamique personnelle de la vie, de la raison et des sentiments différente et apporte une pierre différente à l’édifice globale de l’histoire.

Une des plus grande force de ce scénario selon moi est son réalisme tranchant au cœur d’un film de science-fiction, une tradition certaine dans l’œuvre de Ridley Scott. Nous ne sommes pas ici dans un blockbuster de science-fiction anodin qui part dans tous les sens et offre au spectateur un spectacle grandiose basé sur un scénario surchargé et épique où l’histoire est incroyable mais… totalement irréaliste. Ici, l’accent est donc mis sur le potentiel réaliste et le ton juste de l’histoire : ainsi, les relations entre les personnages est tendue, déconnectée, froide, professionnelle, inquiétante et permet la mise en place d’une atmosphère pesante, mystérieuse, glacée et angoissante.
Le déroulement du film est essentiellement axé sur le rapport à la fois dualiste et gémellaire des notions de religion et de science. Là où une grande partie de l’humanité préfère croire que nous descendons d’Adam et Eve ou de quelconque Divinité, des scientifiques ont des théories plus poussées. C’est le cas des personnages imaginés par Lindelhof et Scott dans cet opus : Shaw et Holloway se rendent à l’évidence : nos origines viennent d’ailleurs, des entités supérieures nous ont créés, qui sont-elles, pourquoi nous ont-elles créés, pourquoi nous invitent-elles sur leur planète depuis des années via ces multiples traces laissées ? A cela se mêlent d’intenses réflexions autour de ces thèmes : jusqu’où un être humain peut-il garder la foi ? Quelles sont les limites de la science ? Qui est à l’origine de la création ? Le scénario chemine ainsi à mesure des avancées de Shaw particulièrement au travers de ces thèmes, de ces chamboulements intensifs de raisonnement. Le film passe à une vitesse incroyable, le propos est diablement bien tenu et l’intensité est sans cesse relancé par une découverte ou une autre, une pensée ou une autre, un personnage ou un autre (des humains aux ingénieurs).
La partie concernant ces fameux « Ingénieurs », les Aliens en question est elle aussi très bien menée puisqu’elle reprend la forme bien connue du Space Jockey évoqué et dépeint dans « Alien : le huitième passager » et se lance dans cette désillusion à échelle humaine : notre mort imminente programmée par ces êtres fort bien organisés ! Un petit clin d’œil à notre prise de risque incommensurable concernant la manipulation des armes à destruction massive, soit dit en passant, les ingénieurs ayant eu l’idée ingénieuse de fabriquer leurs armes de destruction sur une planète éloignée de la leur pour éviter les risques d’extinction de leur espèce sur un fâcheux malentendu. Sans détailler les moindres points du scénario, une partie importante est consacrée à la découverte des dispositifs qui sont mis en place par nos créateurs, aux faits scientifiques et techniques qui émanent d’eux et de leurs installations et à ce qu’ils font, de plus judicieux que nous.
A mesure que « Prometheus » avance, nous avons le fin sentiment que le film est clairement axé sur cette dualité entre religion et science, humain et alien, âme et robotique ou encore sentiment ou raison. Peut-on réellement mettre à mal des millénaires de christianisme sur LV-223 et dans « Prometheus » ? La question reste entière, la question de toute une humanité en perdition, la plus essentielle : qu’est-ce qu’implique la création ? Faut-il détruire pour créer ? Crée-t-on pour détruire ? Dieu est-il mort, Dieu a-t-il existé ? Pouvons-nous nous octroyer le droit de créer la vie ?



III/ Une réalisation prodigieuse

De la part de Ridley Scott, nous n’attendions rien d’autre que des images spectaculaires, des plans exquis et une direction des plus fabuleuses… et nous avons été servis ! Tant de promesses faites depuis des mois et des mois qui ont été honorées avec un brio déconcertant.
L’esthétique qui est adoptée dans « Prometheus » est impressionnante, dé-saturée, pâle, sombre, aseptisée… en deux mots : démentiellement séduisante. Il n’y a aucun doute sur le fait que le choix de Ridley Scott de s’entourer de Dariusz Wolski en tant que directeur de la photographie n’était pas anodin : Wolski a l’habitude de présenter un travail d’une précision et d’une originalité divine, on se souvient notamment de ses collaborations sur « Sweeney Todd » et « Alice au pays des merveilles ».

Dès la première scène, tant esthétiquement que scénaristiquement parlant (comme mentionné au point précédent), le ton du film est donné. Aucun écart ne sera permis et le côté perfectionniste de Ridley Scott ressort à son paroxysme dans « Prometheus », comme le souligne Michael Fassbender dans une interview avec Fanny Thibault : « Il vérifie tout, jusqu’à la couleur de la poussière qui recouvre les décors. » Et sur ce point-ci précisément, nous voulons bien le croire sur parole ! Puisque du traitement de l’image au cadrage en lui-même, la réalisation du film ne relâche pas une seule fois la pression ou la cadence.
Choisissant les paysages d’Islande pour planter son décor, Ridley Scott ne se trompait pas sur la véracité d’un tel environnement : vierge de toute civilisation pour la majeure partie et regorgeant de merveilles toutes plus enivrantes les unes que les autres. Des régals presque jouissifs à regarder, d’un bout à l’autre du film, même au cœur des scènes les plus désertiques.
Le vaisseau en lui-même est un réel bijou : conçu comme un aboutissement de technologie profitant de toutes les avancées que nous ne connaissons pas encore, il est truffé de gadgets tous plus utiles les uns que les autres et est doté de la technologie de pointe en matière d’exploration spatiale et scientifique, au sens large.




L’ambiance globalement très austère et impersonnelle du vaisseau Prometheus apporte une touche de réalisme supplémentaire à l’ambiance très neutre et froide générale de l’équipe qui travaille à son bord et crée une mystique tout bonnement ravissante pour les yeux curieux. La capsule de survie de Vickers est tout simplement le reflet même du caprice de petite fille riche : un appartement éjectable du vaisseau en cas d’urgence doté d’un mur d’écrans pouvant retransmettre tout ce que l’on veut ayant sa réserve d’oxygène et de vivres indépendante ; sans oublier son module de chirurgie (du futur) fort efficace !

Les scènes à teneur horrifique intense sont elles aussi dirigées et filmées avec l’œil cinématographique le plus cru mais le plus intense qu’il soit. Je pense évidemment à la scène électrisante et insoutenable de l’avortement de Noomi Rapace par la machine à chirurgie de pointe ; peu de réalisateurs peuvent se vanter d’avoir pu réaliser une scène aussi impressionnante visuellement et sensoriellement. On tient tout simplement du cas d’école, une poignée de minutes hors du temps où l’action devient oppressante, inévitable et saisissante dans toute sa grandeur artistique. Une scène qui peut évidemment choquer mais qui est porteuse, en elle seule, de toutes les problématiques et centres de gravitation du film.



Le montage réalisé par Pietro Scalia adopte, quant à lui, une dynamique progressive qui trouve son rythme à l’échelle du film. La première du film est montée avec une grande rigueur et une certaine stabilité alors que la seconde heure, alors que le scénario tout entier s’écroule au fur et à mesure de l’action, est montée avec une dynamique d’accélération procurant une intensité et un désir d’avancer sans précédent.

Une conception de l’image qui va donc, au-delà de celle que l’on peut voir habituellement dans les films de science-fiction à gros ou moyen budgets, qui ne font que jeter de la poudre aux yeux à coups d’effets tous plus délirants et époustouflants les uns que les autres. Là où certains se permettent de mettre Robert Pattinson en solo dans une limousine pendant deux heures, d’autres, comme Ridley Scott se permette d’oser la science-fiction esthético-intellectuelle, une idée de génie qui élève « Prometheus » au rang de magnificence visuelle.



IV/ Des effets époustouflants

Il ne faudrait tout de même pas oublier en cours de route que « Prometheus » est un film à 250 millions de dollars de budget ! Et la qualité technique du film s’en ressent : des effets spéciaux à couper le souffle, des aliens plus vrais que nature (si je puis m’exprimer ainsi) et des objets futuristes que seuls l’imagination et les techniques de modélisation modernes pourraient nous offrir !

La liste de la direction artistique et des concepteurs des effets spéciaux est d’ailleurs assez impressionnante au générique, on sent une réelle volonté de donner une crédibilité et un cœur battant à ces créatures nouvelles et hostiles. Des fameux « space jockeys » à cette créature serpentesque à l’apparence phallique plutôt affirmée, en passant par l’immonde pieuvre gluante qui grandit à la vitesse de l’éclair dans le ventre d’Elizabeth Shaw, tout semble tout droit sorti d’une expérience scientifique sur une autre galaxie. Mission accomplie ! Des créatures aux détails plus spécifiques : les liquides gluants contenants des petits parasites ou des molécules phosphorescentes étranges ou encore les hologrammes et autres composants incroyables des décors, tout a été passé au peigne fin et retranscrit grâce aux techniques d’effets spéciaux de pointe avec la plus grande précision et transparence.

Les décors et costumes ont été respectivement dirigés par Sonja Klaus et Janty Yates, qui ont travaillé sur des tournages tout aussi impressionnants auparavant comme « Gladiator » ou « Tomb Raider » par exemple. La création des costumes est pour moi assez remarquable : les combinaisons de l’équipage sont plutôt bien faites, dans des couleurs spécifiques à l’expédition, les casques (à la demande de Ridley Scott) sont des bulles de verre et les différentes tenues gravitant autour, comme celles de Vickers ou des autres techniciens, sont habilement dessinées. Une fois de plus, beaucoup de justesse et de cohérence se dégage de ce travail créatif et raffiné. Il en va de même, bien sûr, pour l’organisation et la gestion des décors, comme je l’ai mentionné plus haut, un travail titanesque a été fourni quant aux localisations, choix des lieux et composition des décors.

La création de tous les gadgets technologiques comme les louveteaux, les cubes à multiples projecteurs et autres réjouissances a pu permettre à de nombreux artistes de beaucoup s’amuser dans leur domaine. Ceux-ci apportent en tous les cas, un regain de crédibilité et un côté ludique et progressiste forçant l’admiration et la curiosité du spectateur.

La couleur dominante sur le film est évidemment la couleur bleu et sa déclinaison d’un panel de couleurs froides donnant au film toute son atmosphère brossée et frigorifique et sa profondeur mystique et mystérieuse.



V/ Un casting frôlant la perfection

Mais que serait « Prometheus » fondamentalement sans ses acteurs ? Une des plus grandes fiertés du film devrait être son casting irréprochable.
Et je peux que saluer en premier la performance incroyable et, à mon sens, culte et inoubliable de Noomi Rapace. Son corps à la fois mâle, puissant et fin et fébrile, parvient à nous faire atteindre des sommets de sensation, une sorte de catharsis violente et jubilatoire en même temps. Comme si le rôle d’Elizabeth Shaw avait été écrit pour elle, elle incarne cette biologiste hors du commun, perdue entre sa volonté de croire en la présence de Dieu et ses découvertes scientifiques implacables. Pour une actrice suédoise ayant démarré sa carrière médiatique dans un rôle tout aussi majeur, celui de Lisbeth Salander, l’héroïne anarcho-punk de la saga « Millénium », il n’aurait pu il y avoir de dénouement plus logique que celui-ci. Et son talent est inéluctable : un mystère et une présence inouïe qui inonde l’écran et nous baigne au cœur d’un personnage tridimensionnel.

Charlize Theron enfile le costume de Meredith Vickers et ses effluves de frustration et de froideur avec brio : une énième performance pour une actrice de haute voltige qui n’a plus à prouver au jour d’aujourd’hui. A l’exception faite que dans « Prometheus », je suis presque soulagée et enthousiaste de la retrouver dans un rôle dans lequel j’espérais la reconnaître depuis longtemps : celui d’une femme très droite, au visage neutre et impassible, au caractère borderline, à la limite d’un bouillonnement fatal où toute sa crédibilité et sa rigueur serait sur la sellette. Le pari est réussi et le résultat n’en est que plus percutant : Vickers est un personnage transcendé par Theron.

Michael Fassbender trouve enfin sa voie avec ce personnage qui lui permet d’exprimer pleinement la multitude de mimiques que son visage peut retranscrire. Une application parfaite presque plastique pour son incarnation d’un android particulièrement bien instruit et menant une bataille parallèle bien sombre elle aussi. Le corps et le visage qui est prêté par Fassbender au robot le plus évolué de la société Weyland dans « Prometheus » sont hautement crédibles et fascinants : la gestuelle, les déplacements, les expressions du visage et la manière de s’exprimer ont été, cela se ressent, extrêmement étudiés et travaillés par Fassbender. Et c’est de cette implication totale que nait très certainement cette transparence qui donne au personnage de David une part gigantesque d’attention dans le film.

Logan Marshall-Green qui prête ses traits à Charlie Holloway avait lui aussi le physique et l’attitude rêvés pour incarner le rôle du scientifique, tantôt ambitieux (voire trop), tantôt déçu noyant ses faux espoirs dans l’alcool, tantôt explorateur et tantôt amoureux transi et amant auprès d’Ellie Shaw. Ce côté âpre et rebelle mêlé à ce côté déterminé et perfectionniste, est habilement amené par Marshall-Green dans la continuité du film, ses expressions et ses attitudes permettant au spectateur de s’imprégner complètement des défauts comme des qualités de ce personnage à double tranchant et de l’accompagner dans ses choix et déclarations les plus fatales, jusqu’à sa fin tragique.



Idris Elba incarne à merveille Janek, le pilote et son côté mi-rambo, mi-comique qui le rend attachant et héroïque tout comme Sean Harris habite le rôle du géologue Fifield avec sa coupe mohawk de punk et ses tatouages sur le crâne, criant sa rage et sa frustration de s’être retrouvé embarqué dans une telle expédition. Avec la même précision, on retrouve des acteurs comme Rafe Spall en Millburn, Benedict Wong en Ravel, Kate Dickie en Ford et Emun Elliott en Chance : une kyrielle d’acteurs de tous horizons aux talents multiples et variés qui apportent à chacun de leur personnage de l’équipe d’équipe du vaisseau, une humanité et un charisme irréprochables. De l’excellent travail d’acteur qui, sans être élevé au rang de protagoniste, se fait indispensable au bon déroulement du scénario et de l’intrigue principale.

Deux mentions spéciales sont à faire pour conclure cette rétrospective du casting sans faille de « Prometheus » : Guy Pearce, grimé, incarne le vieillard mourant Peter Weyland avec une prestance inouïe et une transparence effroyable, il serait peu dire que de déclarer qu’il « habite » le rôle avec une extrême véracité.
Enfin, nous retrouvons avec surprise pour une apparition éclair, Patrick Wilson dans le rôle du père d’Elizabeth Shaw, qu’elle revoit dans ses souvenirs/rêves d’enfance lors des deux ans de stase (durée du trajet vers LV-223).


Tout ce casting, nous le devons à deux grandes habituées des productions internationales : Nina Gold et Avy Kaufman, qui ont une fois de plus servi au mieux les désirs du réalisateur. Un casting qui s’est réalisé à l’international puisque les différents acteurs viennent d’au moins quatre à cinq pays différents, un détail qui a son importance dans le film et qui a été habilement respecté au casting.



VI/ De la 3D réussie, un site internet Weyland Corp ludique et une soundtrack exceptionnelle.



Après avoir découvert le film à la fois en 2D et en 3D, on préfèrera malgré tout l’environnement immersif de la 3D qui est, pour une fois, rudement bien réalisée et confortable à regarder. Les apports de l’IMAX 3D en règle générale sont multiples mais dans le cas de « Prometheus », c’est un spectacle grandiose et un confort acoustique sans pareil qui est offert au téléspectateur et lui permet de profiter des effets spéciaux et de la bande son au maximum. Les décors de LV-223 prennent un relief inattendu et s’élève à leur paroxysme d’esthétisme dans la version en 3D et on ne peut que se réjouir un peu plus de découvrir des détails que l’on n’avait pas forcément repérés au départ dans la 2D. Il faut cependant préciser que, quand bien même la technique 3D serait appréciable et convenable à regarder, ce n’est pas le film au cœur duquel elle est le plus magistralement mise en place : elle accompagne généreusement le film, porte ses scènes sur le plan esthétique et sensoriel mais ne jouit pas d’une qualité d’exécution particulière ou d’une quelconque innovation exceptionnelle.

La production a généreusement mis en place un site internet dédié au film plutôt original et interactif : www.projectprometheus.com (en anglais). On y retrouve un site fictif de l’entreprise Weyland Corp avec les dossiers de presse de leurs dernières avancées en robotique, les avancements de leurs projets, leurs protocoles de recrutement ainsi qu’une interface pour s’inscrire sur le site et rejoindre le corps travailleur de l’entreprise. Un « vrai/faux » site qui plait toujours aux fans du phénomène et qui permet de rentrer en totale immersion dans l’univers du film et ses détails. Tout est respecté bien sûr, de la charte graphique de l’environnement Weyland aux informations communiquées durant le film : on en apprend même d’avantage sur la compagnie fictive. Des détails qui sont conservés jusqu’au générique du film où l’on peut lire une mention spéciale : « Brought to you by Weyland corporation – Building better worlds ».

Un exemple de ce qui peut être fait via le site projectprometheus.com

Le côté immersif du film ne s’arrête pas là puisqu’une bande originale signée par nul autre que Marc Streitenfeld (qui a travaillé sur de nombreux films à l’atmosphère intense et haletante) vient alimenter la réserve d’adrénaline du long-métrage.
Comprenant vingt-cinq titres pour une durée totale de cinquante-sept minutes, cette bande originale nous plonge directement dans le vaisseau Prometheus avec les soupçons de gravité, d’apesanteur et de dynamisme qu’il nous fallait. Une composition habile et chronologique, une logique rythmique respectée et chronométrée à la seconde près, une présence atmosphérique idéale.


VII/ L’affaire du vrai/faux prequel

Comme je le regrettais dans l’introduction, « Prometheus » va souffrir indéniablement des fausses rumeurs qui ont circulé pendant longtemps autour de l’idée d’un « Alien 0 », sorte de préquel qui répondrait à toutes les questions restées sans réponses des opus de la saga Alien de Ridley Scott. Malgré les dires de Ridley Scott et Damon Lindelhof en interview, qui déclarent n’avoir distillé dans « Prometheus » que « l’ADN d’Alien », les fanatiques de la saga en question vont continuer leur quête désespérée à la recherche d’éléments pouvant rattacher « Prometheus » aux précédents opus. Les multiples bandes-annonces, teasers, photographies et déclarations furent analysés par beaucoup à la recherche d’exclusivités, d’inédit, d’images subliminales nous montrant des rappels d’Alien. Certains ont cru voir le vaisseau d’Alien, la planète, les créatures… Mais il n’en est (presque) rien ! Mises à part les apparitions des fameux space-jockeys, le film « Prometheus » est bel et bien un opus indépendant de Ridley Scott qui ne se réclame absolument pas de la saga Alien ; et seulement les dix minutes de la fin nous procurent un clin d’œil à « Alien, le huitième passager », simple mais efficace. De quoi frustrer et décevoir les fans hystériques des premiers chef d’œuvres de science-fiction de Ridley Scott qui ont, d’ores et déjà, boudé et descendu le film en flèche partout de par la toile et la presse internationale.

Il est ainsi regrettable, depuis quinze jours, de lire les diverses réactions de la presse et des spectateurs autour du globe et de lire des déclarations haineuses, injustifiées et hypocrites concernant « Prometheus ». Là où les gens sont évidemment élevés à la science-fiction du rang « cheap blockbuster » où se succèdent cavalcades d’effets surréalistes, acteurs huilés et musiques électroniques détonantes ; « Prometheus » déçoit le spectateur lambda. Il n’en reste pas moins scandaleux de limiter un film à ses assomptions personnelles, aussi tenaces et capitales soient-elles à nos yeux.

Ne vous fiez pas ainsi aux chroniques vous indiquant les « erreurs dans le nom de la planète », les « incohérences entre les personnages de Prometheus et d’Alien », les « questions restées sans réponses » et les « promesses mensongères de ce prequel » car je vous le répète une énième fois : « Prometheus » est un film qui, après avoir été vaguement envisagé comme un prequel a fini par être écrit comme un film indépendant comportant quelques références subtiles et intriguantes à « Alien ».



VIII/ Science-Fiction, mythologie, religion et Art


Ce qui suinte âprement de « Prometheus » au final, c’est l’œil magistral de Ridley Scott et sa capacité à pousser l’être humain dans ses derniers retranchements ; l’exposant ainsi à ses plus sombres dangers. Tout au long de sa carrière, Scott a eu à cœur de dépeindre dans le réalisme et le dynamise les retords d’une civilisation qui évolue dans un « humanisme » bien relatif et une conception superficielle (artificielle ?) de la vie. C’est une question que j’ai été heureuse de retrouver comme sujet central de ce « Prometheus » plein de ressources. Ma première réflexion après la projection du film fût : « Ce film soulève tellement de questions, je n’arriverai pas à m’endormir après cela ». Et pour en soulever, il en soulève des réflexions, Ridley Scott dans cet opus ! Retrouvant les thèmes qui lui sont chers : le sens de la vie, le fait scientifique et/ou spirituel de donner la vie, de la créer, la place énigmatique de la femme dans différentes microcosmes sociaux et la définition difficile et ambigüe de notre humanité, de notre besoin de progrès technologique constant.



Un long-métrage bien plus philosophique qu’il n’y parait et qui n’est presque jamais salué en tant que tel, en tant que moteur de réflexion. Un facteur assez rare dans le milieu de la science-fiction où la réflexion plus « philosophique » est laissée de côté au profit de la culture de l’impossible, de l’utopique, de l’hypothétique. Passant à nouveau au crible la possible existence d’êtres à l’intelligence supérieure qui aurait pu nous créer, nous donner la vie ; Scott tourne à nouveau autour de cette obsession de la création. Qui nous a créés ? Est-ce Dieu comme la morale semble le dire ou une espèce évoluée vivant dans un système solaire différent ? Quid de la théorie de l’évolution ?

Propulsant le personnage d’Elizabeth Shaw au rang de protagoniste central, Ridley Scott reprend à son compte le discours polémique de la féminité (féminisme ?). Dans un vaisseau rempli essentiellement d’hommes, les personnages féminins sont des femmes aux tempéraments singuliers : la biologiste croyante Shaw à la ténacité inéluctable, l’héritière frustrée et froide Vickers et l’intellectuelle impassible Ford ; tant de portraits d’une « autre féminité » qui rappelle le film « brûlot » de Scott « Thelma et Louise ». Et même si personne ne brûle son soutien-gorge à bord de Prometheus, les dames tiennent la barre et tiennent le coup : commandées par le patriarcal Weyland jouant à rivaliser avec les Dieux (le Prométhée moderne ?), conduites par le fort et stratège Janek, dépendantes de l’intelligence artificielle de David et même dominées par une technologie masculine (la machine à chirurgie de pointe n’étant configurée que pour traiter les sujets mâles).



Au-delà de cela, le voyage initiatique de Shaw à travers l’espace va être un retour nécessaire sur les notions de foi, de science, de découverte et de technologie. Là où toutes ses certitudes s’effondrent lorsqu’elle découvre que ces ingénieurs sont en fait hostiles et sur le point de détruire la Terre, elle tente de réajuster son jugement et cherche toujours une vérité. Mais la vérité peut-elle être trouvée ? Existe-t-il une réponse fondamentale à nos questions ? Doit-on vouloir tout savoir ?



IX/ Conclusion

Les louanges qui sont faites à Ridley Scott dans cet essai consacré à « Prometheus » ont été hautement mesurées. Si j’ai pris l’initiative d’écrire une chronique aussi développée, c’est sur l’intime conviction que « Prometheus » est un souffle nouveau donné au cinéma de science-fiction. Bien sûr, il y a eu « Alien, le huitième passager » en 1979, qui attestait déjà de l’œil visionnaire de Ridley Scott en la matière mais proposer une œuvre comme « Prometheus » en 2012 ne tient pas seulement du talent mais aussi d’un instinct artistique hors du commun.



Si « Prometheus » n’apporte pas autant de réponses que vous en aviez voulu, c’est peut-être bel et bien parce que les questions soulevées par les thèmes qui y sont traités ne se peuvent résumer en quelques réponses à coucher sur du papier. Il faudrait regarder « Prometheus » comme un cantique élégiaque, l’appréhender comme une aventure philosophique et le savourer comme un film de science-fiction filmé avec une précision et des effets époustouflants.

N’attendez plus une minute pour aller découvrir ce film dans la salle de cinéma la plus proche de chez vous, ce ne sera pas une vaine dépense : des acteurs exceptionnels (mention toute particulière à Noomi Rapace), un réalisateur au sommet de son art, de la science-fiction réfléchie et intelligence, une imagerie exceptionnelle et une écriture honnête et cinglante ! Délectez-vous de cette élégie hors normes !

*************************************************************************

"Oh great creator of being
Grant us one more hour,
To perform our art
And perfect our lives.”

- The Doors, « The Ghost Song »
noesplmnt
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Top 10 Films

Créée

le 30 juil. 2012

Modifiée

le 30 juil. 2012

Critique lue 734 fois

2 j'aime

Sally McAlister

Écrit par

Critique lue 734 fois

2

D'autres avis sur Prometheus

Prometheus
Prodigy
4

Critique de Prometheus par Prodigy

Bon, faisons court, mais bref. Passons sur la déception de ne pas voir un "vrai" Alien mais un film aux liens très ténus. Soit. Passons sur la joie de voir un film de SF "adulte", en tout cas qui...

le 3 juin 2012

170 j'aime

11

Prometheus
drélium
6

Il promettait

ça passe parce qu'il y a de toute façon un certain standing qui permet de se dire avec satisfaction, ah, enfin un film de SF qui ressemble à un vrai film de SF, où on a vraiment l'impression d'être...

le 30 mai 2012

153 j'aime

53

Du même critique

Prometheus
noesplmnt
10

PROMETHEUS : Faites place au génie et à la réinvention, l’invitation divine à prendre un nouveau s

I/ Un film événement qui ne se passe pas d’introduction Il y a des personnes qui voient la Vierge Marie dans le marc de café ou dans leurs tartines beurrées, et d’autres qui voient des préquels...

le 30 juil. 2012

2 j'aime

Sur la piste du Marsupilami
noesplmnt
6

« Sur la piste du Marsupilami », Palombeu Palombien avec Alain Chabat

L’histoire d’Alain Chabat en tant que réalisateur est une histoire qui plait à tout le monde puisqu’elle n’est faite que de succès et d’un humour solide et populaire. Après « Astérix et Obélix :...

le 30 juil. 2012

1 j'aime

Battleship
noesplmnt
8

« Battleship » de Peter Berg : un blockbuster haletant et vivifiant

C’était la surprise de l’année 2012 : l’arrivée de Rihanna au cinéma dans le blockbuster américain « Battleship ». Il faut se rendre à l’évidence : nous n’avons entendu parler du film qu’en ces...

le 30 juil. 2012