Film compliqué tant il narre une belle histoire - celle d'une reconstruction physique suite à la chute de Sylvain Tesson de 8 m - avec des moyens terriblement mauvais.
A la taloche, Imbert retourne tout ce qui faisait l'essence du bouquin éponyme de Tesson. Du silence, il nous livre un brouhaha constant (et consternant) culminant par l'usage d'une voix-off insupportable à travers toute l'histoire. De la contemplation, il crée un film qui ne s'attarde jamais sur le beau. De l'introspection, il crée des personnages vides ou agaçants : entre Pierre (Jean Dujardin) et sa manie de parler en aphorismes péremptoires, son paternalisme pénible, les caricatures que sont les personnages qu'il rencontre ou encore les éléments féminins du long-métrage qui ne sont presque qu'exclusivement des femmes destinées à porter un regard de désir sur le vieux-loup bourlingueur et solitaire. Et finalement de l'a-narratif, il tente de créer ex-nihilo une structure scénaristique improbable qui parasite le film et l'enterre définitivement.
Circulez, messieurs dames, il n'y a rien à voir, si ce n'est quelques beaux panoramiques et un Dujardin qui cabotine un peu trop...