Wrongs for the deaf
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Lauréat du Lion d'Argent à Venise et de pas moins de huit Oscars, On the Waterfront trouve son origine dans une série d'articles publiés dans le New York Sun, revenant sur une rébellion ayant eu lieu sur les docks de New York.
Dixième long-métrage d'Elia Kazan, On the Waterfront permet au cinéaste de donner sa vision propre du working class hero, de décrire le quotidien rude des dockers et surtout, de mettre à jour les liens très étroits unissant les syndicats et la mafia.
Tourné en plein maccarthysme, On the Waterfront ne glorifie rien, tentant au contraire d'atteindre une certaine forme d'authenticité, le cinéaste filmant les recoins les plus crades avec une réelle acuité, le tout sublimé par la superbe photographie de Boris Kaufman. Un véritable bijou esthétique, où la crasse et la misère n'empêchent cependant pas un doux romantisme d'émerger, à travers une histoire d'amour d'une belle pudeur.
Constitué de pures gueules de cinéma, le casting est également une des grandes réussites du film. Parmi les nombreux talents réunis, on retiendra surtout le magnétisme animal de Marlon Brando (en lieu et place de Franck Sinatra), une fois encore parfait de bout en bout. A ses côtés, Lee J. Cobb et Karl Malden en imposent également, tout autant qu'une Eva Marie Saint faisant ses premiers pas sur grand écran.
S'éloignant le plus possible du glamour hollywoodien, tout en soignant son écrin, On the Waterfront est une oeuvre forte et magnifique, morale sans être donneuse de leçon, aussi réussi sur le plan formel que narratif et bénéficiant d'une distribution inoubliable.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes La crême de la crême du cinéma américain d'après RockyRama., Mon cul devant la télé ou au ciné en 2016. et 1954.
Créée
le 23 mai 2016
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