Dada, Freud & Kafka

Les cinq premières minutes, il est extrêmement compliqué de ne pas être au bord de l'asphyxie tellement l'absurdité de ce film surprend et déstabilise en même temps.
"C'est quoi ces putains de poulets qui sortent des fenêtres putain?"
Ensuite au préalable, le synopsis parait basique, mais il n'en est rien, c'est simplement que ce n'est pas descriptible à l'écrit. Il y a bien évidemment une trame de fond, mais elle est complètement bouffée les 3/4 du film par les effets visuels et le montage des images.
Ce traitement d'image est par ailleurs exceptionnel, un mixe étrange entre du film et de l'animation décalée et saccadée, un peu cheap mais ça passe bien, des insertions d'objets et d'animaux invraisemblables qui semblent envoyées de fenêtres en fenêtres, coupant le film en plein action toutes les 10 minutes, les scènes elle-même toutes plus folles les unes que les autres. On se croirait projeté dans le rêve d'un artiste malade.
Le pire c'est qu'on finit par s'y habituer et que la réalité parait bien fade après.
Et pour clôturer le tout, on passe du rire presque moqueur a une réelle surprise, parce qu'en dehors de sa forme, proéminente, on réalise, avec le dénouement, que tout n'est pas si gratuit qu'on le pensait.
Magistral et Beau comme un tableau du mouvement Dada soupoudré sauce Kafka (surtout avec la VO Tchèque).