Le ton Mayo plus léger que prévu
Classique oublié du cinéma fantastique, Svengali, malgré ses défauts se trouve finalement être une charmante surprise.
C'est l'histoire d'une espèce de chacal polonais qui se serait fait professeur de musique miteux dans un Paris de peinture et qui unirait les capacités hypnotique d'un Cagliostro et l'aspect physique de Raspoutine.
Pour commencer avec ce qui fait mal, l'aspect parlant du film est encore fichtrement maladroit, John Barrymore se donne du mal à nous sortir son pseudo accent pollack mais son débit est tellement lent qu'on risque de s'endormir avant la fin du premier mot... C'est dommage, parce que sinon, quand il se tait, il est plutôt bon.
Les seconds rôles sont chouettes, c'est toujours un bonheur de retrouver Donald Crisp, et même la petite actrice qui joue les modèles et le rôle principal a ses petits cotés mignons.
Mais ce qui est une bonne surprise en fait, c'est l'aspect léger du film, ce côté un peu farce, le vieil escroc et son sbire qui partent mendier de quoi manger dans des ravissants décors peints, et finissent chez des anglais dans leur baignoire qui essaient de laver malgré lui le pauvre barbu, c'est tellement charmant...
Avec ça, Archie Mayo nous offre quelques mouvements de caméras impressionnants qui réveillent parfois le spectateur un peu las, et même quelque chose d'émouvant chez cet être maléfique et monstrueux qui s'éprend d'une fraîche jeune fille dans un mélange d'amour de l'art et de pure lubricité.