Quand l'amour valse avec la mort...
Dès l'ouverture de cette tragédie, on retrouve l'univers familier et inimitable de Tim Burton : couleurs sombres et froides, visages blafards et yeux cernés de noirs, ombres sournoises qui abritent nos pires cauchemars dans un Londres enfumé qui fleure la révolution industrielle.
Le casting est fidèle au maître : Johnny Depp pour commencer mais aussi l'excellente et loufoque Helena Bonham Carter ainsi que l'ambigu personnage joué par Alan Rickman.
Tout y est pour que l'histoire soit réussie. Tiré d'un sombre fait divers du moyen-âge parisien, le scénario raconte l'histoire de deux cœurs esseulés qui cherchent qui le réconfort, qui la vengeance. La charmante pâtissière fera des trépassés rasés de près des tourtes à la viande au goût d'à peu près. Et les clients en feront leurs gorges chaudes sans se raser d'en déguster.
Mais la morale de cette histoire est que la vengeance n'apporte n'apaise nul tourment mais plutôt le malheur à ceux qui en usent.
La nouveauté de ce Burton là réside dans la comédie musicale, les textes chantés donnant rapidement le tempo de ce drame terrifiant.
Au cours de ce mélodrame, quelques menues longueurs pourront se faire sentir parfois. Le final est à la hauteur de nos espérance et tout se termine à l'ombre de la grande faucheuse...
Je reprendrais bien deux doigts de tourte s'il vous plait !