Sylvia ou Sylvester
Un Cukor de 1935 avec Cary Grant et surtout Katherine Hepburn, non seulement ça ne se refuse pas mais c'est normalement (presque) la garantie de passer un bon moment. Tout était dans le presque …Le...
Par
le 6 sept. 2024
4 j'aime
Un Cukor de 1935 avec Cary Grant et surtout Katherine Hepburn, non seulement ça ne se refuse pas mais c'est normalement (presque) la garantie de passer un bon moment.
Tout était dans le presque …
Le scénario repose sur une idée qui est intéressante et qui est bien traitée. Celle de transformer une jeune fille (K. Hepburn) en un jeune adolescent. Et je dois reconnaître que c'est très réussi et très troublant. Réussi car le visage "osseux" de K. Hepburn rend crédible la transformation. Troublant car l'histoire va mettre en relation K. Hepburn avec des femmes et des hommes qui vont toujours tomber sous le charme que dégage l'actrice quelle que soit son apparence. Un peu comme si le "vrai" sexe n'avait plus guère d'importance. On est dans le transgenre avant l'heure…
D'après ce que j'ai lu ou entendu (introduction de Bromberg), le film fut très mal reçu à sa sortie à cause de ça, justement, mais aussi de "l'immoralité" que ça générait dans les relations hommes/femmes. Ce qui est amusant c'est que, bien des années plus tard, le film fut réhabilité et devint culte pour d'ailleurs les mêmes raisons qui le faisaient haïr à sa sortie, en mettant en avant cette ambiguïté sexuelle. Il est très probable que ce ne soit pas les mêmes spectateurs qui dénigraient ou louaient le film …
Si je considère maintenant le scénario ou l'histoire proprement dite, alors je suis un peu plus réservé. En effet, l'histoire en elle-même ne m'a pas paru convaincante ni même intéressante. D'ailleurs, elle n'agit que comme un prétexte aux numéros des acteurs. On suit les aventures picaresques d'une bande d'escrocs à la petite semaine partie de Marseille jusqu'à Londres pour fuir les créanciers. C'est d'ailleurs la raison du travestissement de K. Hepburn … Les scènes se suivent sans trop se préoccuper de cohérence. On commence par des petites escroqueries pour continuer dans une (improbable) troupe de théâtre pour finir dans un vaudeville à peine crédible en faux happy end que j'ai trouvé, pour ma part, un peu bâclé.
Non, manifestement, Cukor, s'est beaucoup plus intéressé aux relations et interactions entre personnages autour de l'apparence de Katherine Hepburn sous Sylvia ou sous Sylvester.
Certains numéros, comme la tentative d'escroquerie dans les rues de Londres où K. Hepburn simule le rôle d'un jeune adolescent (français qui ne parle pas un mot d'anglais) perdu et abandonné par ses parents est jubilatoire. La mise en scène de Cukor, montrant K. Hepburn tentant d'apitoyer la foule horrifiée par cette infamie, est superbe. Katherine Hepburn parlant français, pour la bonne cause, vaut le coup d'œil.
Un autre tout petit point intéressant, c'est la vue panoramique du Vieux Port de Marseille avec le fameux pont transbordeur …
Au final, un peu déçu par l'ensemble du film dont j'ai eu du mal à m'intéresser et à croire à l'histoire.
Créée
le 6 sept. 2024
Critique lue 15 fois
4 j'aime
D'autres avis sur Sylvia Scarlett
Un Cukor de 1935 avec Cary Grant et surtout Katherine Hepburn, non seulement ça ne se refuse pas mais c'est normalement (presque) la garantie de passer un bon moment. Tout était dans le presque …Le...
Par
le 6 sept. 2024
4 j'aime
Un film qui se regarde avec grand plaisir mais dont il faut déplorer la rupture de ton et le passage dans le mélo vers la fin. Les acteurs sont très bons y compris Cary Grant (dont ce n'est pas...
Par
le 5 déc. 2018
3 j'aime
"Sylvia Scarlette" relate l'histoire d'une fille se nomma Sylvia , quittant la France pour l'Angleterre avec et à cause de son père Henry. Sylvia va d'ailleurs se travestir en homme afin de ne pas se...
Par
le 19 avr. 2020
2 j'aime
Du même critique
Au départ de cette aventure, il y a un roman écrit par la romancière R.A. Dick en 1945 "le Fantôme et Mrs Muir". Peu après, Mankiewicz s'empare du sujet pour en faire un film. Le film reste très...
Par
le 23 avr. 2022
25 j'aime
9
1959 c'est l'année de "125 rue Montmartre" de Grangier mais aussi des "400 coups" du sieur Truffaut qui dégoisait tant et plus sur le cinéma à la Grangier dans les "Cahiers". En attendant, quelques...
Par
le 13 nov. 2021
25 j'aime
5
"La Mort aux trousses", c'est le film mythique, aux nombreuses scènes cultissimes. C'est le film qu'on voit à 14 ou 15 ans au cinéma ou à la télé et dont on sort très impressionné : vingt ou quarante...
Par
le 3 nov. 2021
24 j'aime
19