Ce film marque la première réalisation de Charlie Kaufman, scénariste de nombreux long-métrages (Adaptation, Eternal Sunshine of the Spotless Mind, etc...), et pour une première, elle reste très originale et surprenante. On y suit Caden Cotard, un metteur en scène qui tente de comprendre le sens de la vie et de la mort, à travers le théâtre.
Malgré des personnages peu intéressant, que l'on a pas envie de suivre. Le long-métrage est porté par de très bons acteurs (Philip Seymour Hoffman en tête, qui est excellent). Le film a aussi comme qualité d'aller au bout de son concept pour y délivrer un propos très profond.
Il est important de préciser que le film n'est pas facile d'accès. On y retrouve la narration décousue, typique de Kaufman, qui laisse apparaître des zones d'ombres dans le récit. Cependant, le spectateur peut s'y perdre. Personnellement, j'apprécie les films qui ne se dévoilent pas totalement, où le spectateur interagit avec le film et se l'approprie. Or ce n'est pas le cas ici, le film a tendance se contempler lui-même, quitte à être pompeux, et oublier le spectateur au passage. Ce qui donne un côté "quitte ou double" au film, soi on est dedans, soi on ne l'est pas.
Et malheureusement, le film ne m'a pas emporté. J'avais envie d’arrêter le film après une heure de visionnage, mais ma curiosité m'a poussée à aller au bout. Au final, je ne l'ai pas regretté. Les meilleurs scènes du film sont, selon moi, durant la deuxième heure, où le metteur en scène se met en scène lui-même. Ce qui donne un aspect "méta" au film, le rendant fascinant. Ce qui ne sauve pas le film malheureusement.
Merci à Yas Ardolade de m'avoir donné ce film à regarder, ou plutôt cette expérience. Parce que "Synecdoche, New York" est une expérience avant tout.