Parfois il faut savoir dire non.

Si sur le papier l'idée d'avoir une suite au culte Trainspotting était intéressante, en plus d'avoir déjà été écrite ("Porno") donc justifiée pour exister, j'émettais quelques réserves en voyant les premiers visuels, et je comprends mieux pourquoi. J'étais fin prêt, m'étant regardé une nouvelle fois le premier la veille, toujours aussi bon.

Mais en fait non, tout ceci n'était pas une bonne idée. Son plus gros défaut, selon moi, c'est ce rappel sans cesse au premier film. Vous trouvez que Star Wars VII tire trop sur la corde nostalgique sur son spectateur ? Attendez de voir T2 : Trainspotting ! Pratiquement chaque scène culte du premier est présente, soit par le biais grossier et facile d'extraits déjà connus soit de scènes recrées tels des clins d’œils exagérés, au plan près. Une fois, c'est chouette, deux fois, okay, trois fois, pourquoi ? Pire, il insiste tellement que la scène où Begbie lançait sa choppe en arrière, apparemment quotidien du personnage dans le premier film, est mimé ici tel quel pour faire ressortir une fois de plus la nostalgie chez le spectateur. Je ne parlerais pas de Diane, mise de côté alors que beaucoup aimaient ce personnage, snobé par une slovenienne plutôt en manque de personnalité à côté.
Tout n'est pas à jeter, il y a quelques idées visuelles intéressantes, quelques plans fort jolis comme la scène entre Mark et Frank aux toilettes, mais d'autres non, et si l'on retire les rappels au premier film, reste une histoire plutôt plate, avec un final intéressant mais insuffisant.

La BO du premier film est aussi culte que le film ? Pas de problème, on va vous remettre des clins d'oeils de celle-ci pour vous rappeler que c'était mieux avant ! Je pense entre autres aux notes de Born Slippy d'Underworld ou de Mark et son vynil de Lust for Life. Plutôt étrange de la part d'un réalisateur soignant ses BO, celle-ci ne possède pas vraiment de nouveau morceau aussi marquant, en dehors peut être de Blondie, puisant donc dans l'OST du premier. Pourtant, il y avait matière à balancer du grime, du rock brut, et puis des références actuelles, comme c'était le cas sur Iggy Pop dans le premier. Oh, certes, il y en a, mais c'est à l'image de cette intrusion de Radio Gaga de Queen : mal amené. A écouter en dehors du film, donc.

Je pensais adorer Danny Boyle mais j'ai l'impression qu'il se perd un peu, j'ai même du mal à croire que c'est la même équipe que celui du premier, car même les acteurs sont bons mais sans faire des étincelles non plus.
Au final, à éviter, sauf si vous êtes un vrai fan du premier et que voir un épisode "reunion" bonus qui aurait du finir en DTV peut vous intéresser. Mais ça sera malheureusement tout. A oublier.