"Comme des étoiles sur Terre"
Déjà, pour poser l'ambiance, c'est un "feel good movie" au final très émouvant qui m'a fait penser dans d'autres thèmatiques, à un mélange de "Billy Elliot", "Les Choristes" et "le cercle des poètes disparus".
La première partie est centrée sur le mal-être de Ishaan, le gamin dyslexique. On pourrait y voir un peu d'abus niveau éducatif, mais d'après ce que j'ai pu en lire c'est très proche de la réalité compétitive, strict, voir intransigeante de l'école en Inde. Beaucoup de scènes muettes et contemplatives (ou un peu folles et oniriques) suggèrent habilement le monde intérieur tourmenté du gamin qui joue avec beaucoup de justesse (juste parfait). Bref une première partie, qui est pour moi proche de la perfection.
Au début de la deuxième partie, après l'arrivée du professeur salvateur incarné par Aamir Khan, il y a un petit creux, une ou deux chansons en trop qui ralentissent le rythme et rajoutent une couche de pathos tout à fait dispensable. Mais mis-à-part ce petit défaut du "toujours plus" indien, vite pardonné, le film reprend du souffle pour finir sur une fin émouvante, fort classique pour un "feel good movie", mais très efficace car bien ammenée (et bien jouée).
Au final, ceux qui ne connaissent pas ou mal la dysléxie (ou qui s'intéressent à l'éducation infantile), comprennent un peu mieux la lourdeur du "handicap", les autres seront juste sensibles à la technique cinématographique émotionnelle qui est le coeur du cinéma indien. Bref, ça vaut le coup d'être vu, car même si c'est parfois un peu mièvre ou aux ficelles convenues, c'est aussi touchant, juste et intelligent.
Un des meilleurs films indiens et qui parlera à tout le monde.