Le début du film est dynamique et coloré sur la scène du Tabarin, le cabaret dont le personnage de Michel Piccoli, Jacques Forestier, assure de main de maitre la direction artistique. Puis vient un long tunnel rempli de banalités et de bavardages, sous la forme d'un psychodrame professionnel et sentimental -complètement factice- alimenté notamment par la nouvelle et arrogante meneuse de revue jouée par la très rousse et très fardée Sylvia Lopez (plus pin-up que comédienne, jeune épouse du compositeur Francis Lopez, ceci expliquant probablement cela).
La comédie musicale de Richard Pottier s'adosse à un scénario insuffisant et vite fait, mal fait qui se développe dans les coulisses du Tabarin. Annie Cordy, en artiste et dactylo, est préposée à la fantaisie. Personnage central de ce sujet indigne de son talent, Piccoli s'acquitte au mieux de ce rôle dans lequel on voit bien qu'il est à l'étroit. En même temps, on ne l'a pas forcé, enfin je suppose.
C'est tout à fait le film où seuls comptent les numéros musicaux: ils sont bien kitsch ici, et c'est d'ailleurs pour cette raison qu'on regarde encore ce genre de comédie.