"Tais-toi!", c'est un film de Francis Veber.
"Tais-toi", ça rassemble Jean Reno (Ruby), un criminel irritable, Christian Clavier (Quentin), un taulard désopilant, Richard Berry (Vernet), un commissaire débrouillard et Jean-Pierre Malo (Vogel), un truand bouillonnant !
Si on s'installe devant le film, ça n'est pas pour avoir des effets spéciaux dignes d' hollywood qui nous scotchent à notre canapé, ni une bande son version Hans Zimmer ou Ennio Morricone à nous couper le souffle.
Si on s'installe devant de film, c'est bien pour passer un bon moment, juste un bon moment. C'est pour rire aux gags inattendus et tordants de Christian Clavier, pour rire des désappointements de Jean Réno, pour voir Richard Berry perdre les pédales dans une situation incontrôlable et délirante et Jean-Pierre Malo péter des câbles (avec les yeux qui frétillent plus vrai que nature!).
On s'attache forcément à ce criminel "incroyablement con" (c'est pas moi qui l'dis, c'est le psy!), a la force étonnante, qui est capable de faire perdre la tête aux gens rien qu'en étant juste lui. On a forcément envie que Ruby s'en sorte, parce qu'il nous fait de la peine. On sait que Vernet a bon fond et qu'il va finir par aider nos deux lascars. On sait aussi que Vogel va perdre, parce que c'est le méchant.
C'est sans doute la simplicité du scénario qui permet d'avoir des dialogues aussi riche que farfelu. On aime ça, et on en redemande. La scène de la prison est fendar, la chute est assez inattendue,...
En bref, quand on regarde "Tais-toi", on s'évade, parce que ce film permet d'oublier nos journées pourries et nos tracas du moment, parce qu'on est trop occupé à rire devant un Africain Martiniquais des Antilles et une évasion en grue de chantier.