La porte des Indes
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Sortir ce film alors que tous les français sont encore sous le choc des attentats du 13 novembre 2015 donne une impression bizarre. Le film tourne autour d'un attentat réel commis en Inde il y a quelques années, mais rien ne l'indique concrètement, à part bien sûr les indications de lieux et de dates. Les événements sont vécus par l'intermédiaire d'une jeune fille piégée dans une chambre de l'hôtel à qui il ne reste que son téléphone portable comme lien avec l'extérieur, on sent que ce qui intéresse le réalisateur est seulement d'exploiter la situation de terreur qui s'installe. Alors, si le film est relativement prenant car on sent bien la panique qui s'installe chez Louise, le choix de laisser le spectateur privé comme elle d'information sur ce qui se passe enlève du crédit au film. Qu'est-ce que c'est que ces gens qui occupent l'hôtel ? Pourquoi soudain ces coups de feu ? Pourquoi, soudain l'hôtel est-il la proie des flammes ? Cela semble complètement gratuit et finalement c'est à peu près ça. Le but est juste de semer la terreur, de faire autant de victimes possibles. Les clients de l'hôtel sont juste des otages de la situation alors que les spectateurs ont payé un billet pour observer les péripéties d'un drame confortablement installé dans un fauteuil. Si vous voulez tout savoir, je regrette d'avoir payé ma place.
Le cinéma dans tout ça ? Le réalisateur Nicolas Saada a fait mieux dans Espion(s) son précédent film qui installait une véritable atmosphère et des personnages originaux. Ici, les personnages sont seulement des européens qui ont des moyens et qui trouvent normal d'être hébergés dans un hôtel de luxe à Mumbai où ils arrivent parce que lui est engagé comme ingénieur expert dans une branche quelconque. Le film est lent à démarrer, on sent bien que la situation va déraper, mais il ne se passe pas grand-chose. La ville de Mumbai et l'hotel Taj Mahal permettent des images touristiques. Il y a de l'animation dans les rues. Et puis, quand ça pète, on ne comprend pas ce qui se passe. Louise qui a 18 ans, en ado européenne de son âge, voit ses petites certitude s'effondrer. Elle croyait pouvoir s'amuser avec son téléphone et regarder tranquillement Hiroshima mon amour alors qu'elle aurait du regarder Psychose. Du coup, elle se retrouve dans une salle de bains luxueuse alors que des coups violents ébranlent la porte de la suite parentale... Donc, Nicolas Saada explore la peur primaire, avec un certain savoir faire, mais évite soigneusement toute réflexion par rapport aux causes de l'attentat. Il préfère suggérer les conséquences, avec les morts et les angoisses qui perturbent ensuite la vie de Louise. Bon donc, évidemment elle s'en tire. Peut-être sera-t-elle aussi marquée par ce qui s'est passé pendant son sauvetage, où elle discute avec Giovanna, une italienne là pour sa lune de miel avec Alberto que Louise voit en contrebas, alors que les fumées le cache à Giovanna.
Créée
le 9 déc. 2015
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