je ne sais pas à quel point les deux réal apprécient Hong Sang-Soo, mais rarement un film qui n'est pas de lui, m'y a autant fait penser. La musique au piano très simple, déjà, puis la façon de filmer très simple aussi : la caméra se pose et le personnage traverse le cadre avec beaucoup de naturel, puis elle se pose autre part, et re-belote. Et on ne comprend pas forcément ce qui se passe dans la tête du personnage, et peu importe.
Du coup, on assiste à la déambulation de l'enfant et c'est assez perturbant, on se demande ce qu'il trame puis on ne sait pas bien s'il trame même quelque chose, on se dit qu'on aura pas tout à fait de réponse, puis finalement sa déambulation est joliment, doucement nouée à la présence/absence de son père.
Comme rien n'est dit (littéralement d'ailleurs), c'est d'une légèreté et d'une subtilité très appréciable, et d'une grande finesse psychologique. Mais tout en restant simple et en employant le langage cinématographique, ici le montage, avec la juxtaposition d'une première scène sur le père, tout le long passage sur le fils, puis une dernière sur le père : et voilà, on a compris. Ce lien qui n'est que montage, visuel, pas dit, fait très enfantin. Chez les enfants tout ne passent pas toujours avec les mots et la réalisation adopte ce point de vue, c'est top