S'il y a bien une société de production dont je trouve l'intégralité des films mauvais, c'est Europacorp. La société de Luc Besson ne propose jamais rien de bien intéressant, ce sont bien souvent des scénarios faciles dans lesquels on retrouve des sujets ou éléments fort similaires d'un film à l'autre. Mais parmi cette sélection de navets, il y en a quand même un qui retient mon attention, parce qu'il n'est justement pas un navet made in Luc Besson comme on peut en voir pulluler bien trop à mon goût. Ce film, c'est Taken, avec Liam Neeson. Ce n'est pas du grand cinéma, mais dans le genre, c'est ce qui se fait de mieux.
Liam Neeson incarne donc un père de famille qui voit sa fille se faire enlever à Paris alors qu'elle était en voyage avec une amie. Il décide de la retrouver en mettant en avant toutes ses aptitudes acquises au long d'une carrière d'agent spécial. La première chose qui fonctionne bien, c'est Liam Neeson. Si entretemps, il est devenu courant de le voir dans des films d'action à la qualité discutable, ce n'était pas le cas à l'époque, et ce rôle lui va vraiment bien, il est très à l'aise dans ce genre d'exercice. Ensuite, l'ambiance et le rythme du film sont également bien menés. Si le cinéma a souvent l'art de nous montrer la ville de Paris sous son plus beau jour, on se retrouve ici dans les bas fonds sinistres et glauques. Ici, pas de ville carte postale, le décor ne sert pas qu'à faire joli. Et ça, ça change pas mal de la vision de Paris qui nous est généralement présentée!
Dommage que ça soit parfois un peu trop caricatural et que Maggie Grace soit aussi peu crédible dans le rôle d'une ado de 17 ans (elle qui en avait 25 lors du tournage du film). Par ailleurs, le déroulement du scénario est un peu trop facile, mais au moins ça permet d'avoir un rythme soutenu. Au final, en découvrant ce film, je me suis trouvé devant une surprise à laquelle je ne m'attendais pas. Dommage que les suites ne soient jamais parvenues à proposer quelque chose d'aussi bien.