Quatre ans après le plutôt bien foutu Banlieue 13, le réalisateur de "l'Écurie Besson" Pierre Morel signe son deuxième long-métrage, proposant une véritable claque comme on n'en avait pas vu depuis (trop) longtemps. Autour d'un scénario original et haletant, nous découvrons un excellent Liam Neeson étonnamment crédible en père de famille possessif et déterminé, violent quand il faut zigouiller de méchants mafieux albanais. Sa fille, c'est Maggie Grace ("Lost"), très convaincante. Pour le reste, on se fiche quelque peu du casting, l'élément principal étant Neeson, implacable, impeccable.
Si certaines scènes restent bien entendues poussives afin de booster le long-métrage et si la trame est un peu surréaliste, le côté hard boiled, sombre et ici réaliste est bien au rendez-vous. Malgré l'exagération évidente du sujet, le tout est glauque, porté sur un thème réel et effrayant : l'enlèvement organisé et quasi-invisible d'innocentes jeunes filles forcées de s'adonner à la prostitution. En somme, Taken s'apparente à la série "Matrioshki : le trafic de la honte" version grand écran en plus explosif et plus musclé, les scènes d'action étant ici légion...
Courses-poursuite en Audi (Luc Besson à la production oblige), bastons réalistes et dantesques où tous les coups sont permis, de l'hémoglobine jaillissante, d'innombrables membres cassés, des ennemis qui tombent comme des mouches, des dialogues simples mais efficaces : rien ne manque à ce thriller d'action idéal pour un espace détente. Ainsi, plus de doute, Taken renoue avec le cinéma d'action old school comme on en voyait dans les années 70, sans concession, sans pitié et - par conséquent - totalement jouissif. Indispensable pour les fans du genre.